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Un rapport appelle à une meilleure intégration des problèmes climatiques dans les principaux domaines politiques

Selon un nouveau rapport, l'efficacité des politiques conçues spécialement pour lutter contre le changement climatique impose de pleinement intégrer ce problème à d'autres domaines politiques comme l'imposition et la planification de l'aménagement du territoire. Le rapport int...

Selon un nouveau rapport, l'efficacité des politiques conçues spécialement pour lutter contre le changement climatique impose de pleinement intégrer ce problème à d'autres domaines politiques comme l'imposition et la planification de l'aménagement du territoire. Le rapport intitulé «Climate policy integration, coherence and governance» a été rédigé par le réseau PEER («Partnership for European Environmental Research»), qui regroupe sept grands instituts européens de recherche sur l'environnement. Les chercheurs ont évalué le niveau d'intégration des problèmes climatiques aux différents domaines politiques dans plusieurs villes, régions et pays d'Europe. Ils ont également analysé les mesures permettant d'améliorer l'intégration des politiques climatiques. Le rapport révèle que le problème du changement climatique a gagné en priorité ces dernières années et bénéficie désormais d'un large soutien des politiques: «Il n'est plus attribué à un seul ministre, un seul ministère ou quelques institutions. Il est devenu l'affaire des premiers ministres et de cabinets et d'administrations entiers», peut-on lire dans le rapport. En outre, des évènements météorologiques extrêmes ont souligné le rôle important que doivent jouer les autorités locales et régionales pour répondre au changement climatique. Selon le PEER, l'adaptation au changement climatique et son atténuation sont des questions plus en plus intégrées aux stratégies et aux programmes généraux des gouvernements. L'étape suivante consiste à s'assurer que le changement climatique bénéficie d'un plus grand poids politique et à renforcer son inclusion à des instruments politiques spécifiques. Le rapport souligne qu'il faut pour cela transformer la façon dont ces instruments sont conçus et mis en oeuvre. Par exemple, dans le cas de la planification spatiale ou de la budgétisation, on peut lire dans le rapport: «Il est important [...] de ne pas en faire simplement une question de remaniement des processus de planification ou de budgétisation, car ce ne sont que des moyens. Le facteur climatique doit apporter un réel changement en terme de planification de l'aménagement du territoire et les fonds doivent être alloués pour permettre l'adaptation et l'atténuation par les entreprises et les particuliers». «L'inclusion de l'atténuation et de l'adaptation au changement climatique dans les programmes et stratégies générales des gouvernements a notablement progressé ces dernières années, mais il faut aller bien plus loin en terme d'intégration des problèmes climatiques aux mesures politiques spécifiques», déclare l'auteur principal du rapport, le Dr Per Mickwitz de l'Institut finlandais de l'environnement (SYKE). «Les budgets annuels, les analyses d'impact environnemental et les procédures de planification spatiale sont trois des mesures qui ont, selon nous, un potentiel notable sur les instruments de politique climatique.» Le rapport souligne également la tendance croissante à ne pas considérer le changement uniquement comme un problème, mais également comme une occasion d'innover et de créer des emplois et des marchés. Cependant, l'intégration du changement climatique à une large gamme de domaines politiques ne va pas sans poser des problèmes et pourrait conduire à des conflits. Par exemple, de nombreux pays relancent le débat sur le nucléaire dans le cadre de leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. «Dans ces cas, la réussite de l'intégration du changement climatique dépendra largement de la capacité à gérer les conflits généraux entre idéologie et valeurs», conclut le rapport. «En tant que président de PEER, je sais combien il est important de collaborer au sein de l'Europe pour s'assurer que les décisions futures soient basées sur les meilleures informations disponibles, afin de réduire les risques et, dans certains cas, de transformer des menaces en opportunités», commente le professeur Pat Nuttall du Centre for Ecology and Hydrology du Royaume-Uni. «Nous constatons un besoin très important d'accroître l'évaluation des politiques et des programmes dans la perspective du changement climatique, et ce rapport est un premier pas vers ce but.»