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WRECKPROTECT étudie les menaces pesant sur l'héritage culturel sous-marin

Les tarets lancent une attaque de grande envergure en mer Baltique, mettant en danger de grands sites archéologiques sous-marins. Les chercheurs de l'université de Göteborg en Suède, qui participent au projet WRECKPROTECT financé par l'UE pour étudier quels sont les vestiges e...

Les tarets lancent une attaque de grande envergure en mer Baltique, mettant en danger de grands sites archéologiques sous-marins. Les chercheurs de l'université de Göteborg en Suède, qui participent au projet WRECKPROTECT financé par l'UE pour étudier quels sont les vestiges en danger, font l'hypothèse que le réchauffement climatique est responsable de cette progression des attaques. Le projet WRECKPROTECT («Strategies for the protection of shipwrecks in the Baltic Sea against forthcoming attack by wood degrading marine borers. A synthesis and information project based on the effects of climatic changes») a reçu plus de 750.000 euros au titre du thème «Environnement» du septième programme-cadre (7e PC). Les partenaires du projet visent à proposer des outils efficaces de prévision des zones à risques en mer Baltique, formuler des directives pour protéger les épaves, et les recouvrir de tissus géotextiles ou de sédiments. Les chercheurs estiment que la mer Baltique détient environ 100.000 épaves bien préservées. Surnommés 'vers de mer' en langue anglaise, les tarets sont en fait des bivalves marins. Leur principal défaut est de détruire les structures en bois exposées à l'eau de mer. Leur action peut être rapide ou lente, mais les experts pensent que la destruction complète des découvertes archéologiques peut se faire en une décennie. Un taret peut vivre 4 ans et creuser un tunnel de 30 centimètres dans n'importe quel type de bois. Les partenaires du projet WRECKPROTECT déclarent que la faible salinité de la Baltique a pendant longtemps préservé les vestiges immergés. Jusqu'ici, les dommages ont surtout été causés par des moisissures, des bactéries et d'autres microorganismes, dont l'action est plus lente et moins grave que celle des tarets. Cependant, les chercheurs ont noté la présence croissante de tarets le long des côtes danoises et allemandes de la Baltique. Les experts ont répertorié 65 espèces de tarets dans le monde. «Nous avons par exemple constaté que les tarets ont attaqué des épaves du 14ème siècle au large de l'Allemagne, et qu'ils apparaissent sur la côte suédoise, comme aux bains froids de Ribersborg à Malmö», explique Christin Appelqvist, une étudiante de 3ème cycle du département d'écologie marine de l'université de Göteborg. Les chercheurs pensent que le réchauffement planétaire est la cause la plus probable de ce phénomène. Ils considèrent que les tarets s'adaptent à la salinité inférieure grâce à l'élévation de la température de l'eau. «Les tarets ont infesté environ une centaine d'épaves dans le sud de la Baltique, mais ils ne sont pas encore allés au-delà de Falsterbo», souligne Mlle Appelqvist. «Nous savons qu'ils survivent à la salinité de l'archipel de Stockholm, bien qu'ils aient besoin d'une eau plus salée pour se reproduire.» Le projet WRECKPROTECT est coordonné par l'institut de recherches techniques SP de Suède et regroupe des chercheurs du Danemark, d'Allemagne, de France, des Pays-Bas et de Suède. Il est prévu pour s'achever en 2011.

Pays

Allemagne, Danemark, France, Pays-Bas, Suède

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