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Contenu archivé le 2023-04-13

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Pourquoi les journalistes scientifiques doivent «raconter l’histoire» et fournir les données: CORDIS participe à la 11e conférence mondiale des journalistes scientifiques de 2019

Carlos Moedas, commissaire européen à la recherche, à l’innovation et à la science, a inauguré la 11e conférence mondiale des journalistes scientifiques (WCSJ) à Lausanne le 1er juillet 2019. C’est en racontant comment son père a été journaliste dans un Portugal tourmenté qu’il a entamé son discours passionné et inspirant sur la raison pour laquelle les journalistes doivent «raconter l’histoire».

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Se remémorant son enfance, le commissaire Moedas raconte comment son père était un journaliste dans les années 70, lorsque le Portugal était agité et en révolution. Un jour, son père est rentré à la maison et a annoncé à sa mère qu’il serait envoyé en prison. Il a imploré sa femme de dire à leurs enfants que, si un jour quelque chose lui arrivait, ils «devraient raconter l’histoire». Le commissaire Moedas a souligné: «Nous devons raconter l’histoire des sciences aux personnes comme le font les journalistes scientifiques. Les preuves ne sont pas suffisantes, vous devez raconter l’histoire.» En enchainant avec le fait que lorsqu’une histoire cesse d’être racontée, l’identité de son locuteur s’affaiblit, il a mis en évidence que l’élément essentiel sont les émotions. En outre, de nos jours, les journalistes rivalisent avec une génération entière de conteurs d’histoires, et qu’ils doivent donc être meilleurs que ceux qui ont travaillé main dans la main avec son père. Des milliers d’histoires à l’horizon: Horizon 2020 laisse place à la nouvelle ère Horizon Europe La Commission européenne était un sponsor de la WCSJ et elle est évidemment l’ingénieur et le fournisseur à l’origine d’Horizon 2020 (H2020), auquel va bientôt succéder Horizon Europe. Cet imminent et ambitieux programme de recherche et d’innovation de 100 milliards d’euros donnera aux chercheurs et aux petites entreprises l’opportunité de faire décoller avec succès leur recherche afin d’avoir un impact qui n’aurait pas été possible en l’absence de ce financement. Afin d’apporter une proposition efficace, la Commission s’est appuyée sur ce qui a été appris dans le cadre du programme H2020. Lors d’une conférence de presse avec Jean‑Eric Paquet, directeur général de la DG Recherche et innovation, les défis à venir pour la recherche européenne ont été présentés et évoqués, tout comme des informations sur le nouveau programme Horizon Europe, qui s’annonce aussi rayonnant que prometteur. Avant la clôture de l’actuel programme-cadre, M. Paquet a révélé que les caisses de H2020 contiennent encore 11 milliards d’euros pour la recherche. Des défis répondant à la nouvelle révolution du savoir Horizon Europe sera directement confronté à plusieurs défis sociétaux, dont la baisse de la concentration de carbone dans l’atmosphère, le fait de profiter au maximum des ressources dans une économie circulaire et les menaces sécuritaires grandissantes en termes d’échelle et de diversité. M. Paquet anticipe que la prochaine révolution du savoir aura lieu dans le domaine de l’intelligence artificielle et de la numérisation. Horizon Europe s’achèvera en 2027 et sera doté d’un budget de 100 milliards d’euros afin de «rassembler la diversité de la recherche européenne en ajoutant de la masse critique pour magnifier l’impact du projet», a-t-il commenté. Cette recherche sera également davantage mise en pratique, ce qui représentera un grand changement par rapport à H2020. Un total de 50,5 milliards d’euros seront attribués aux cinq pôles du pilier «Problématiques mondiales et compétitivité industrielle», à savoir Santé, Société inclusive et sûre, Transformation numérique et mutation industrielle, Climat, énergie et mobilité et Alimentation et ressources naturelles. Ces cinq pôles seront profondément interdisciplinaires et apporteront l’approvisionnement nécessaire pour une transmission des résultats de la recherche pluridisciplinaire. Avec une prévision de 20 000 projets à financer, la quantité de matériel journalistique à communiquer au public et aux décideurs politiques est énorme. Ensemble, la Commission et le Parlement européen amélioreront les politiques grâce à des données bien renseignées et précises. Comme l’a souligné le commissaire Moedas: «Les bonnes histoires scientifiques sont indispensables à la démocratie.»

Pays

Suisse