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Entretien
Contenu archivé le 2024-04-17

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La Bulgarie prête à affronter le double tranchant de la mobilité

L’accession de la Bulgarie dans l’UE et les possibilités de mobilité en résultant risquent d’accentuer l’exode des cerveaux du pays, a déclaré le Vice-premier ministre et ministre de l'éducation et des sciences Daniel Valtchev à CORDIS Nouvelles. Mais M. Valtchev est optimiste...

L’accession de la Bulgarie dans l’UE et les possibilités de mobilité en résultant risquent d’accentuer l’exode des cerveaux du pays, a déclaré le Vice-premier ministre et ministre de l'éducation et des sciences Daniel Valtchev à CORDIS Nouvelles. Mais M. Valtchev est optimiste et pense que cette mobilité doit être considérée de manière positive. «L’exode des cerveaux n’est pas une tendance négative en soi. Au contraire, elle prouve que les jeunes sont reconnus et renommés dans la communauté de recherche européenne et même mondiale», a ajouté M. Valtchev. Le ministre était à Bruxelles pour l’ouverture de l’exposition présentant les découvertes scientifiques, les accomplissements, les chercheurs et les priorités bulgares. Lors d’un entretien avec CORDIS Nouvelles, il a débattu des bienfaits de l’accession de la Bulgarie sur la recherche bulgare, de la contribution de la Bulgarie, de sa participation aux programmes-cadres de l’UE et du double tranchant que représente la mobilité des chercheurs. «Notre pays et l’intégralité de l’Europe doivent offrir des opportunités, des facilités, des perspectives et un environnement incitant les jeunes à retourner dans leur pays natal pour poursuivre leur carrière dans la recherche», a déclaré M. Valtchev en revenant à la question de l’exode des cerveaux. La Bulgarie décernera entre 20 et 30 bourses de recherche aux scientifiques talentueux, les encourageant ainsi à étudier et à acquérir de l’expérience à l’étranger. Une composante de «retour» oblige cependant les bénéficiaires de ces bourses à rentrer en Bulgarie. «Notre expérience prouve que ce procédé fonctionne bien», a déclaré M. Valtchev. «Les esprits les plus intelligents ont la chance de pouvoir acquérir de nouvelles connaissances grâce aux meilleurs chercheurs d’Europe et de s’engager dans les développements de recherche les plus avantageux. En revanche, ils doivent ramener ces nouvelles connaissances à l’organisation de recherche de leur pays d’origine.» La Bulgarie fait depuis longtemps partie de l’Espace européen de la recherche (EER). La première participation du pays aux programmes-cadres de recherche de l’UE remonte au quatrième programme-cadre (4e PC), et son statut est progressivement passé de «pays tiers» à pays associé, pays candidat et enfin pays adhérent. La Bulgarie a participé au sixième programme-cadre sur un pied d’égalité avec les États membres de l’UE. Le taux de réussite des propositions de la Bulgarie s’est vu augmenter de 7 % à 15 %. «C’est ce que l’on appelle une success story», a déclaré M. Valtchev Un certain nombre d’initiatives sont sensées accroître la participation au 7e PC. Un régime de subvention préparatoire sera lancé au cours de 2007, ayant pour objectif de soutenir l’élaboration d’idées de recherche pour les projets de recherche. Une campagne de diffusion de l’information est également en préparation, et un régime de cofinancement pour la recherche de première priorité financée par le 7e PC débutera en 2008. «Je dois admettre que notre participation au sixième programme-cadre a changé la mentalité de la communauté de recherche bulgare ainsi que des décideurs politiques», a déclaré le ministre à CORDIS Nouvelles. Il a cité le meilleur accès aux structures de recherche, les liens resserrés entre les chercheurs et les institutions régionaux, les motivations d’initiation à la recherche dans de nouveaux domaines, les centres conjoints de recherche collaborative et le remaniement des traditions de recherche régionales grâce aux enseignements tirés du 6e PC. La relation entre la communauté de recherche de Bulgarie et celle du reste de l’Europe a cependant été une association bilatérale: la Bulgarie, bien qu’ayant beaucoup appris de ses voisins, possède également ses propres domaines d’expertise. La Bulgarie est fière de sa réputation dans les domaines de la biotechnologie, la génomique et la protéomique, la qualité et la sécurité alimentaires, les technologies de l’information et de la communication (TIC) et la conception d’instruments et de composants pour les industries automobile, de l’aviation et de la défense. La Bulgarie souhaite maintenant collaborer avec les autres pays d’Europe afin de contribuer au développement de la société fondée sur la connaissance en Europe. «Notre objectif ne repose pas sur ce que nous pourrons offrir à l’Europe, mais plutôt sur ce que notre pays ainsi que nos équipes de recherche à travers l’Europe pourront offrir au reste du monde», déclare M. Valtchev. La Bulgarie, tout comme les pays d’Europe et d’ailleurs, fait preuve d’initiative afin de convaincre la société de l’importance de la science. Le ministre admet que les changements trop rapides de la science sont ressentis par la population. Le gouvernement encourage le dialogue direct avec les citoyens, les scientifiques et les décideurs politiques, et rajoute que ce dernier doit être un dialogue ouvert. «Pour établir une relation de confiance, il faut la mériter. Informer la population ne suffit pas. Elle doit également avoir la possibilité d’exprimer ses points de vue, ses craintes et ses problèmes», déclare M. Valtchev.

Pays

Bulgarie