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Contenu archivé le 2023-03-02

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Un atelier Nanoforum sur la commercialisation identifie le besoin d'un engagement industriel plus important

Nanoforum, le réseau thématique financé par l'UE au titre du cinquième programme-cadre (5e PC), a identifié trois enjeux clés pour le développement de la nanotechnologie en Europe: un niveau faible d'investissement en capital risque, de faibles taux de brevetages, et un faible...

Nanoforum, le réseau thématique financé par l'UE au titre du cinquième programme-cadre (5e PC), a identifié trois enjeux clés pour le développement de la nanotechnologie en Europe: un niveau faible d'investissement en capital risque, de faibles taux de brevetages, et un faible investissement de la part de l'industrie. Selon le rapport de Nanoforum, la première priorité consiste à accroître la proportion très faible (seulement 3,5%) du capital risque investi en Europe dans la nanotechnologie mondiale. Bien que le financement public soit comparable à celui des États-Unis, il semblerait que l'Europe soit très en retard sur le nombre de brevets accordés dans le domaine de la nanotechnologie. L'investissement industriel dans les nanotechnologies ne représente également que la moitié de celui des États-Unis et du Japon. Pour les auteurs du rapport, le niveau bas de capital risque est en partie dû au manque d'objectifs adéquats en matière d'investissement. Les entreprises manquent de modèles d'affaires ciblés, d'expérience commerciale, et de stratégies de sortie. Les sources de financement publiques pourraient sans doute prendre la place du capital risque. Cependant, les entreprises perdraient ensuite d'autres bénéfices offerts par les investisseurs, tels que la sensibilisation en profondeur et les réseaux dans le secteur de l'industrie. La faible productivité de brevets est considérée comme une conséquence de la difficulté à identifier le potentiel commercial de la recherche. L'une des explications à ce phénomène est que la recherche ne s'aligne pas toujours avec les besoins de l'industrie. Cela pourrait être le résultat d'un manque de motivation (les publications étant beaucoup plus appréciées) et de capacité à faire breveter les produits. Quant au faible investissement industriel, bien que l'Europe dispose de «leaders mondiaux» dans le domaine de la nanotechnologie, le rapport note une incapacité à activer un intérêt industriel plus vaste: une entreprise envisageant un investissement dans le développement de la nanotechnologie pourrait en être dissuadé par les défis évidents (questions concernant l'augmentation progressive de la production, la santé et la sécurité), si elle ne comprend pas les opportunités évidentes que représente la nanotechnologie. Selon le rapport, une seule solution est commune à ces trois défis. Ses auteurs affirment que le financement public pour le développement de la nanotechnologie doit encourager un financement plus vaste de la part des sources privées. Mais, à cette fin, doit être développée une compréhension des problèmes industriels ou du consommateur, qui doit ensuite être transmise à la recherche et au développement (R&D). Cela peut se faire de plusieurs façons. La création d'une feuille de route axée sur la technologie pourrait être améliorée par les «visions» axées sur l'industrie, qui représentent de vrais enjeux industriels. La priorité de financement pourrait également être accordée à des projets faisant face à ces défis, et qui mettent en contact les participants des milieux universitaire et industriel. Par ailleurs, les chercheurs devraient être incités à produire des brevets, ainsi que des publications. Les universités devraient également travailler sur leur capacité à évaluer rapidement la valeur d'un brevet potentiel (une fois de plus, la compréhension des problèmes qui demeurent irrésolus faciliterait le processus). Finalement, la vaste gamme d'industrie européenne n'ayant pas encore été «activée» devrait également s'atteler à comprendre les opportunités que représente la nanotechnologie, et à identifier les partenaires avec lesquels la collaboration est nécessaire afin de tirer profit de ces opportunités.