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Contenu archivé le 2023-03-06

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L'impact des transports sur le climat se fait sentir

L'impact des transports sur le climat est évident, et d'après les experts, la situation n'ira pas en s'arrangeant. Des données montrent que les transports étaient responsables de près de 10% du réchauffement global net d'origine anthropique il y a près d'une dizaine d'années; ...

L'impact des transports sur le climat est évident, et d'après les experts, la situation n'ira pas en s'arrangeant. Des données montrent que les transports étaient responsables de près de 10% du réchauffement global net d'origine anthropique il y a près d'une dizaine d'années; le dioxyde de carbone (CO2) se trouvait en tête de liste, suivi de l'ozone troposphérique (O3). Les chercheurs du centre international de recherche sur le climat et l'environnement (CICERO) basé à Oslo, en Norvège, ont évalué l'impact des transports sur le réchauffement climatique pour les années à venir. Les résultats de l'étude, présentés dans la revue Atmospheric Environment, s'inscrivent dans le cadre du projet QUANTIFY («Quantifying the climate impact of global and European transport systems») financé par l'UE à hauteur de 8,39 millions d'euros au titre du sixième programme-cadre (6e PC). Jan S. Fuglestvedt, directeur de la recherche au CICERO, explique que les émissions provenant des transports tripleront ou quadrupleront le réchauffement planétaire dans les 40 prochaines années. L'équipe de recherche expliquait que dans trois scénarios sur quatre, les transports généreront 15% du total du réchauffement planétaire imputable à l'activité humaine en 2050. Les émissions augmenteront dans d'autres secteurs. Juste avant le début du XXIIe siècle, la part du secteur des transports sur le réchauffement imputable à l'activité humaine atteindra les 20%. «L'augmentation des voyages et du commerce international sera responsable de l'augmentation des émissions», explique le Dr Fuglestvedt. «Ce sont les transports routiers qui ont le plus lourd impact et cela se poursuivra à l'avenir.» Les scientifiques déclarent que le CO2 est le gaz principal émis par le trafic routier. Ils prévoient également une augmentation de ces émissions et une diminution des émissions provenant d'autres gaz. Plusieurs gaz et particules sont émis par le secteur des transports et ont un impact sur le climat. Certaines émissions rafraîchissent la planète, d'autres la réchauffent, et certains effets peuvent durer plusieurs années, alors que d'autres ne durent que quelques temps. Selon les chercheurs, il existe quatre scénarios différents pour les émissions provenant du secteur des transports, qui tiennent compte des diverses hypothèses en termes de développement économique et de croissance démographique. «Une étude basée sur les scénarios montre les principaux modèles de développement futurs possibles, par rapport à nos connaissances actuelles et à différentes hypothèses», explique le Dr Fuglestvedt. «Le CO2 est le gaz à effet de serre le plus important à long terme, mais plusieurs autres composants et effets sont tout aussi importants. Certains des effets sont incertains, notamment ceux provenant du secteur de l'aviation.» Le secteur mondial de l'aviation occupe la seconde position en termes d'effet de réchauffement le plus important, et le CO2, les traînées de condensation et les cirrus jouent un rôle prépondérant sur cet effet. Néanmoins, les chercheurs pensent que ces processus sont plus ambigus que l'effet du CO2, aussi l'impact de l'aviation sur le climat est-il plus incertain que celui des transports routiers. Les données montrent que l'aviation pourrait être responsable de 4% du réchauffement planétaire dans les 40 années à venir. Les émissions de dioxyde de soufre (SO2) du secteur de la navigation ont quant à eux contribué au rafraîchissement de la température planétaire depuis 2000. De nouvelles régulations devraient voir le jour et permettront de réduire ces émissions de manière significative. En ce qui concerne l'avenir en termes de moyens de transports verts, les chercheurs expliquent que des véhicules à zéro émission et de nouveaux carburants seront lancés sur le marché. Le projet QUANTIFY est coordonné par le Zentrum für Luft- und Raumfahrt (DLR) en Allemagne et devrait s'achever en février 2010. Y participent un total de 40 partenaires provenant des États membres de l'UE, notamment la République tchèque, la Hongrie, la Pologne et le Royaume-Uni, ainsi que de Russie et des États-Unis.

Pays

Norvège

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