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Contenu archivé le 2023-03-16

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Les femmes obèses victimes de discrimination professionnelle

Des chercheurs d'Australie et du Royaume-Uni ont découvert que la discrimination est bien présente sur le marché du travail. Présentée dans la revue International Journal of Obesity, l'étude montre que les femmes obèses ont bien moins de chances d'obtenir un poste que leurs co...

Des chercheurs d'Australie et du Royaume-Uni ont découvert que la discrimination est bien présente sur le marché du travail. Présentée dans la revue International Journal of Obesity, l'étude montre que les femmes obèses ont bien moins de chances d'obtenir un poste que leurs concurrentes ne présentant pas de surpoids. Mais ce n'est pas tout. Les femmes obèses sont d'ailleurs moins bien payées que les autres. Des chercheurs de l'université de Manchester au Royaume-Uni et de la Monash University en Australie ont tenté de déterminé si la mesure universelle contre les préjugés (ou UMB pour universal measure of bias), une mesure récemment développée pour lutter contre les préjugés «anti-gros» ou «anti-obésité», indiquait une véritable discrimination professionnelle contre les obèses. L'équipe a également examiné s'il existait un lien entre la discrimination de l'obésité et l'insécurité des femmes par rapport à leurs corps (image du corps) et les personnalités conservatrices, dont l'autoritarisme et l'orientation de dominance sociale. Les experts ont identifié un lien entre ces facteurs et l'homophobie et le racisme. Le Dr Kerry O'Brien, professeur à la Monash University et à l'université de Manchester, explique que les participants n'étaient pas informés de la véritable nature de l'étude. Ils avaient postulé à l'étude après avoir consulté une annonce sur des chercheurs étudiant la capacité générale de recrutement sur une population donnée. «Les participants ont consulté une série de curriculum vitae avec photo d'identité du candidat et ont dû catégoriser les capacités des candidats, leurs salaires de départ et leur aptitude au travail», commentait le Dr O'Brien. «Nous avons utilisé des photos de femmes avant et après chirurgie bariatrique, et avons observé les changements selon que les participants lisaient un CV avec une photo d'une femme obèse (IMC de 38 à 41), ou la même femme mais avec un poids normal, à savoir dont l'IMC est de 22 à 24) suite à une chirurgie bariatrique. Nous avons découvert une forte discrimination pour tous les critères de sélection, comme le salaire de départ, le potentiel de leadership et la probabilité de sélectionner un candidat obèse pour un emploi.» Les chercheurs ont découvert qu'un niveau élevé de préjugé anti-obésité allait de pair avec un risque accru de discrimination contre les candidats obèses. Ils ont observé que les personnes présentant une personnalité autoritaire avaient un comportement discriminateur. L'équipe a également identifié un lien entre les classements des sujets sur leur propre apparence physique (image du corps), l'importance de l'apparence physique et la discrimination en cas d'obésité. «Les participants qui s'attribuaient une note élevée quant à leur propre attirance physique et l'importance de l'apparence physique faisaient preuve d'une discrimination et des préjugés anti-obésité élevés», expliquait le Dr O'Brien. «Notre interprétation de ce fait serait qu'un individu a tendance à mieux se sentir s'il se compare et fait preuve de discrimination envers les personnes 'grosses', mais il nous faudrait réellement tester cela de manière expérimentale.» C'est la première fois que les chercheurs identifient un lien entre les mesures explicites d'auto-rapports sur les préjugés anti-obésité et la discrimination professionnelle pour les personnes obèses. Selon les chercheurs, les résultats montrent que le sentiment de supériorité de certains individus par rapport à d'autres est lié à la perception que les personnes obèses ne méritent pas les mêmes privilèges et opportunités que les personnes non obèses. «Nos résultats montrent un besoin évident d'aborder la discrimination envers l'obésité, notamment envers les femmes souffrant des stigmates des préjugés anti-obésité», conclut le Dr O'Brien. Des interventions et des politiques de mitigation des préjugés doivent être développées. Il semble également évident que les raisons de ces préjugés sont associées à notre personnalité, l'estime de soi, et les «étiquettes» que nous employons, comme 'un gros est paresseux, gourmand...' pour justifier nos préjugés.» Des experts de Nouvelle-Zélande et des États-Unis ont également contribué à cette étude.Pour de plus amples informations, consulter: Université de Manchester: http://www.manchester.ac.uk/ International Journal of Obesity: http://www.nature.com/ijo/index.html

Pays

Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, États-Unis