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Contenu archivé le 2023-03-20

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Une vaste étude se penche sur les marqueurs de risque du cancer

La recherche sur le cancer a fait d'énormes progrès, comme notamment la capacité récemment acquise d'identifier plus de 80 marqueurs génétiques qui sembleraient augmenter le risque de cancer du sein, des ovaires et de la prostate. L'initiative de recherche internationale COGS ...

La recherche sur le cancer a fait d'énormes progrès, comme notamment la capacité récemment acquise d'identifier plus de 80 marqueurs génétiques qui sembleraient augmenter le risque de cancer du sein, des ovaires et de la prostate. L'initiative de recherche internationale COGS est considérée la plus grande en la matière. Bien que les résultats aient fait l'objet de nombreuses publications, il n'en a pas été de même pour les efforts transfrontaliers. Il en va de même pour le financement de l'UE de 12 millions d'euros, qui a joué un rôle considérable dans la réussite de cet effort mondial. Les principaux résultats du projet COGS («Collaborative Oncological Gene-Environment Study») ont été publiés dans un numéro spécial sur les facteurs de risque génétique pour le cancer dans la revue scientifique prestigieuse Nature Genetics. La recherche a été menée par des scientifiques du Karolinska Institutet en Suède, l'université de Cambridge et l'institut de recherche sur le cancer (ICR) au Royaume-Uni, avec le soutien de plus de 160 groupes de recherche à travers le monde. Ce réseau international a rassemblé cinq études mondiales effectuées sur un total de 100 000 patients atteints de cancer du sein, des ovaires ou de la prostate. Un groupe de contrôle a également été formé grâce à 100 000 volontaires en bonne santé. Les scientifiques ont prélevé l'ADN à partir de 200 000 sujets et ont comparé ceux atteints de cancer et ceux en bonne santé afin d'évaluer le risque inhérent de chaque individu. Dans sa totalité, l'étude a découvert que la variation génétique commune était liée à tous ces cancers. Cela peut être décrit comme une «faute d'orthographe» génétique, où un A, G, C ou T du code génétique a été remplacé par une autre lettre. L'erreur d'orthographe est appelée polymorphisme de nucléotide simple (SNP). Chaque altération semblait augmenter de peu le risque de cancer des ovaires, du sein ou de la prostate, bien qu'une faible minorité d'hommes présentant de nombreux marqueurs ait vu son risque de cancer de la prostate plus que quadrupler. Le cancer de la prostate est la seconde cause de cancer la plus courante chez les hommes au niveau mondial, contribuant à 14% de tous les nouveaux cas de cancer. Il est prévu que le nombre de cas doublera presque atteignant 1,7 million d'ici 2030. Les résultats des études sur les femmes ont révélé qu'avec certaines fautes d'orthographe le risque de cancer du sein, qui affecte 28% des femmes en Europe, triplait. Par ailleurs, le test a également identifié les personnes présentant un risque inférieur à la moyenne de développer des cancers. Le cancer du sein est habituellement diagnostiqué à une étape plus avancée, mais les scientifiques pensent que cette recherche pourrait aider la seule femme sur 300 porteuse d'un gène défectueux connu en tant que BRCA1 ou BRCA2. Un des auteurs de l'étude, le professeur Doug Easton de l'université de Cambridge qui a mené de nombreuses études, affirmait: «Nous sommes sur le point de pouvoir utiliser nos connaissances sur ces variations génétiques afin de développer un test qui pourrait compléter le dépistage du cancer du sein et nous aider à élaborer un programme de dépistage du cancer de la prostate plus efficace.» Forts de ces nouvelles informations, les chercheurs possèdent désormais une image plus nette du nombre total de changements génétiques pouvant expliquer le risque d'être touché par ces cancers. La prochaine étape consiste à calculer le risque de cancer individuel, qui aidera à mieux comprendre comment ces cancers naissent et croissent afin de développer de nouveaux traitements. Il est possible que cela conduise à un test de dépistage d'ADN au cours des cinq prochaines années. Le coordinateur de COGS, professeur Per Hall du Karolinska Institutet affirme: «COGS est le plus grand projet de génotypage au monde visant l'identification des changements génétiques qui influencent le risque de cancers courants. Les efforts collaboratifs ont été considérables et ont représenté la clé de son succès.» Les autres bailleurs de fonds impliqués dans le projet COGS sont Märit and Hans Rausing Initiative against Breast Cancer, le conseil de recherche suédois, l'organisation britannique Cancer Research UK et le centre de prévention de risque du cancer (CRisP).Pour plus d'informations, consulter: COGS http://www.cogseu.org Revue Nature http://www.nature.com/icogs/

Pays

Royaume-Uni

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