Skip to main content
European Commission logo print header

Article Category

Contenu archivé le 2023-04-13

Article available in the following languages:

Un robot à quatre pattes explore les égouts de Zurich

Un robot sophistiqué est testé pour la première fois dans les égouts zurichois pour voir s’il pourra un jour faire le travail que personne ne veut faire: inspecter les conduites d’égout.

Économie numérique icon Économie numérique

Si en Europe, les emplois dans le secteur de l’assainissement sont loin d’être aussi dangereux que dans certains pays sous-développés, ils ne sont pas pour autant sans risques. Malgré les mesures de sécurité, les inspecteurs et les employés qui réparent, remplacent ou effectuent des travaux d’entretien dans les égouts sont toujours à risque de contracter des maladies professionnelles. Dans certains cas, ces maladies peuvent même mettre leur vie en danger. La maladie n’est pas le seul danger auquel les travailleurs sont confrontés. L’arrivée soudaine d’eau dans les canalisations pendant qu’un travailleur s’y trouve peut, dans certains cas, s’avérer fatale. Un robot polyvalent utilisé dans le cadre du projet THING, financé par l’UE, pourrait un jour faire disparaitre ces risques. Appelé ANYmal, le robot est d’ores et déjà capable d’exploits impressionnants. Selon un article publié sur «Phys.org» par ETH Zurich, partenaire du projet, le robot peut non seulement voir, entendre et toucher des objets, mais, s’il est équipé d’un bras de saisie, il peut également «ouvrir des portes, jeter des ordures ou appuyer sur un bouton d’ascenseur». L’équipe de THING travaille maintenant à améliorer la perception haptique du robot, c’est-à-dire sa capacité de percevoir et de manipuler des objets en utilisant son sens du toucher. L’objectif est de permettre au robot de se déplacer facilement tout seul et de mieux connaître son environnement. Dans la bouche d’égout Après avoir testé le robot dans un laboratoire, les chercheurs ont récemment relâché ANYmal dans l’un des égouts de Zurich, à 4 m sous terre. L’objectif était de voir s’il ne pourrait pas un jour remplacer l’homme dans la tâche d’inspection des canalisations d’égout. La première tâche consistait à vérifier si le robot pouvait manœuvrer dans l’obscurité des égouts. Descendu dans un tunnel de 3 m de haut sur 5 m de large, le robot à quatre pattes a réussi à trouver son chemin malgré le manque de lumière, et même à gravir un rebord de 20 cm de haut. ANYmal a scanné son environnement à l’aide de son sens du toucher, de capteurs laser et de caméras. «En identifiant les irrégularités à la surface du béton, il peut à tout moment déterminer où il se trouve», a expliqué Marco Hutter, professeur de robotique à l’ETH Zurich. Fabriqué dans un alliage de fibre de carbone et d’aluminium, le robot est à la fois robuste et relativement léger (30 kg). Il peut marcher, trotter, ramper, courir, sauter, se relever lorsqu’il tombe, monter des escaliers, franchir ou enlever des obstacles, et il peut atteindre une vitesse de 1 m/s. Équipé d’une caméra haut de gamme à zoom, il peut collecter des informations précises à distance. Les données sont ensuite interprétées à l’aide d’algorithmes informatiques de vision. Une caméra thermique fournit des mesures précises de la température qui peuvent aider à détecter les risques tels que les incendies de câbles avant qu’ils ne se produisent réellement. Les microphones à ultrasons ou autres détectent les variations du fonctionnement de l’appareil ainsi que les fuites de gaz. Enfin, les capteurs laser créent des cartes 3D précises de l’environnement et les algorithmes informatiques aident à identifier les personnes et les objets. Au cours du test, le robot a enregistré 500 000 mesures par seconde que les chercheurs analyseront au cours des prochains mois. Plus tard cette année, l’équipe de THING (subTerranean Haptic INvestiGator) a l’intention de tester le robot dans une mine de cuivre polonaise pour voir s’il peut fonctionner dans des environnements avec de l’air chaud et poussiéreux et des surfaces en gravier. Pour plus d’informations, veuillez consulter: site web du projet THING

Pays

Royaume-Uni

Articles connexes