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La Turquie célèbre son premier lauréat du prix d'excellence Marie Curie

Batu Erman a reçu l'un des prix d'excellence Marie Curie; il est le premier Turc à recevoir ce prix prestigieux depuis sa mise en place en 2003. Après le lycée, le professeur Erman a quitté la Turquie pour les États-Unis afin de préparer un diplôme en biochimie et biologie...

Batu Erman a reçu l'un des prix d'excellence Marie Curie; il est le premier Turc à recevoir ce prix prestigieux depuis sa mise en place en 2003. Après le lycée, le professeur Erman a quitté la Turquie pour les États-Unis afin de préparer un diplôme en biochimie et biologie moléculaire à l'université du nord de l'État de New York. Il a été attiré par la perspective d'une éducation de style arts libéraux, qui lui a permis de suivre des cours tels que la sociologie et l'anthropologie parallèlement à ses cours de biologie. «À l'époque, ce genre d'éducation n'était pas envisageable en Turquie», a-t-il déclaré à CORDIS Nouvelles le 12 mars. Aujourd'hui, la situation est différente et ces sortes de cours 'contribuent considérablement à la qualité de l'éducation'». Il a effectué son doctorat à l'université Brandeis du Massachusetts (États-Unis) avant de se tourner vers les instituts nationaux de santé (NIH, National Institutes of Health) en vue de poursuivre ses études postdoctorales. C'est alors qu'il a commencé à travailler sur les cellules T, qui jouent un rôle vital dans notre système immunitaire. En 2004, après 17 ans aux États-Unis, le professeur Erman est rentré dans sa Turquie natale pour occuper un poste à l'université Sabanci à Istanbul. Il a pu rentrer dans son pays grâce à une bourse de réintégration Marie Curie allouée par l'UE ainsi qu'une bourse accordée par le gouvernement turc. «J'ai toujours voulu rentrer en Turquie mais je pensais qu'il serait difficile de réaliser les activités de recherche dans lesquelles je me spécialise. En somme, j'ai pris un risque et n'ai pas été déçu», a-t-il déclaré à CORDIS Nouvelles. Depuis son retour, il a découvert qu'avec un peu d'imagination, il peut toujours effectuer des expériences de haut niveau. «Mes activités de recherche sont plus simples et moins onéreuses. En effet, aux États-Unis, le financement accordé à la recherche est beaucoup plus important et il est possible de réaliser des expériences haute technologie très coûteuses et intéressantes», a-t-il expliqué. «Cependant, des expériences similaires sont réalisables à des prix beaucoup plus bas; c'est donc cette approche que j'ai adopté et, jusqu'à présent, elle fonctionne à merveille.» Le moment de son retour a été bien choisi. «Juste après avoir quitté les États-Unis, la situation concernant les financements a dégénéré», déclare-t-il. Au cours des quatre dernières années, il a réussi à mettre en place un programme de recherche très apprécié portant sur le signalement et le développement des cellules T. Ses travaux se concentrent sur les récepteurs qui contrôlent le développement, la survie et le fonctionnement des lymphocytes T, plus connus sous l'appellation de «cellules T tueuses». Lorsque les signaux sont erronés, les cellules survivent et prolifèrent, provoquant ainsi des maladies du système immunitaire. «Notre recherche sur la biologie moléculaire relative aux lymphocytes T peut être caractérisée de recherche fondamentale visant à développer des médicaments ciblés sur les maladies d'immunodéficience, les lymphomes et la leucémie», explique le professeur Erman. «Notre objectif consiste à découvrir de nouveaux composants pour les voies de transduction des signaux pouvant devenir des cibles pour les médicaments.» Son but est désormais de produire «quelques publications à grande visibilité et à impact important depuis ce nouveau centre scientifique dans les régions situées en dehors de l'espace européen de la recherche». À la question «comment comptez-vous investir les 50000 euros du prix?», le professeur a déclaré ne pas avoir encore vraiment décidé, mais qu'il avait de nombreux projets en tête. Entre autres, il compte présenter ses travaux dans des foires scientifiques organisées au profit des écoles et mettre en place une «nuit européenne des chercheurs». Et bien sûr, une partie du montant sera consacrée aux frais de fonctionnement du laboratoire. «La recherche coûte très cher», commente-t-il.

Pays

Turquie, États-Unis

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