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Contenu archivé le 2023-03-02

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L'UE finance un projet sur le coeur

Le septième programme-cadre (7e PC) de l'UE a accordé la somme de 14 millions d'euros au projet euHeart d'une durée de 4 ans. Son objectif est d'améliorer le diagnostic, la thérapie et le traitement des maladies cardiovasculaires (MCV). Le consortium rassemble des partenaires ...

Le septième programme-cadre (7e PC) de l'UE a accordé la somme de 14 millions d'euros au projet euHeart d'une durée de 4 ans. Son objectif est d'améliorer le diagnostic, la thérapie et le traitement des maladies cardiovasculaires (MCV). Le consortium rassemble des partenaires privés et publics issus de 16 organismes de recherche, du monde universitaire, industriel et médical de 6 pays d'Europe. Dans l'UE, les maladies cardiovasculaires sont responsables du décès de 1,9 million de personnes chaque année et lui coûtent environ 105 milliards d'euros en soins de santé. Des progrès en matière de gestion de la maladie coronaire et d'insuffisance cardiaque sont par conséquent capitaux en vue de réduire le coût humain et la charge financière que représentent ces maladies. Le consortium euHeart oeuvre au développement de technologies permettant le diagnostic et le traitement des maladies cardiaques telles que l'insuffisance cardiaque, les coronaropathies (maladies des artères coronaires), les troubles de rythme cardiaque et les défauts cardiaques congénitaux. Il vise notamment à développer des modèles informatiques sur le coeur pouvant être adaptées à chaque patient, à plusieurs échelles, du niveau moléculaire au niveau de l'organe entier. Les modèles informatiques seront également fonctionnels et structurels, et incorporeront des connaissances cliniques sur la manière dont les maladies cardiovasculaires affectent le coeur à chaque niveau. On espère que ces développements mèneront à la mise au point d'instruments pouvant prévoir les résultats de différents traitements ou thérapies; si les modèles peuvent en effet être personnalisés en fonction du patient, il en va de même pour les thérapies et les traitements. Une personne souffrant d'une maladie cardiovasculaire peut bénéficier d'un modèle informatique personnalisé, qui pourra prendre en compte les particularités de l'individu. À titre d'exemple, l'activité électrique du coeur de chaque patient est légèrement différente; pour certaines maladies, un modèle informatisé démontrant la structure unique du coeur et ses fonctions permet aux médecins de prévoir les répercussions de la destruction de plusieurs régions de tissus avant d'opérer. Les modèles à échelles multiples ont été principalement utilisés en recherche fondamentale ; en effet, la difficulté d'adaptation de ces modèles sur des individus rend certaines applications cliniques impossibles. Pour surmonter ce problème, le projet euHeart entend développer ces modèles en faisant appel à des technologies innovantes de l'information et de la communication (TIC) ainsi qu'à des données cliniques existantes telles que la tomographie informatisée (CT pour computed tomography), l'imagerie par résonance magnétique (IRM) et les scanners ultrasons ; seront également utilisées les mesures du flux sanguin et de la pression artérielle dans les artères coronaires ainsi que des électrocardiogrammes. Les défauts génétiques chez les patients peuvent également être pris en compte. Des maladies pré-diagnostiquées, notamment les troubles de la conduction cardiaque seront les premières pathologies à bénéficier des progrès en modélisation informatique des maladies cardiovasculaires. L'insuffisance cardiaque, la maladie des artères coronaires, de l'aorte et des valves cardiaques seront également visées. Tout comme dans de nombreux domaines de recherche, l'une des difficultés de la modélisation des maladies cardiovasculaires réside dans l'intégration d'une grande quantité de données actuelles et nouvelles. La mise en oeuvre de modèles de maladies cardiovasculaires à échelles multiples pourra fournir un cadre solide pour une telle démarche. Le projet euHeart établira un cadre à accès ouvert (en faisant appel à des langages de balisage tels que le CellML et le FieldML) pour les modèles normaux et pathologiques, qui intègreront et relieront des modèles actuels et futurs provenant de nombreux domaines de la recherche biologique. Le projet mettra également en place une bibliothèque partagée d'outils innovants pour la simulation biophysique, la personnalisation de modèles et l'analyse automatisée d'images. La création d'outils hautement personnalisés proposée par le consortium n'est pas une petite prouesse. En effet, le consortium rassemble une quantité incroyable d'expertise et de talent de toute l'Europe en vue de réaliser cette tâche colossale. Différentes parties du programme sont coordonnées par l'organisme Philips Research, le King's College de Londres et l'université d'Oxford; le consortium inclut également des partenaires originaires de Belgique, d'Allemagne, d'Espagne, de France. Le projet s'inscrit dans le cadre de l'initiative Virtual Physiological Human (VPH), qui entend développer un modèle informatique unique du corps humain en tant que système complexe unique.

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