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Contenu archivé le 2023-03-09

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Une étude met en évidence un nouveau médicament potentiel contre le cancer

Des scientifiques ont découvert le fonctionnement exact d'une protéine qui ralentirait la propagation du cancer et renforcerait l'efficacité de la chimiothérapie. Cette molécule, appelée glycoprotéine riche en histidine (GRH), pourrait aider les chercheurs à développer des méd...

Des scientifiques ont découvert le fonctionnement exact d'une protéine qui ralentirait la propagation du cancer et renforcerait l'efficacité de la chimiothérapie. Cette molécule, appelée glycoprotéine riche en histidine (GRH), pourrait aider les chercheurs à développer des médicaments anticancéreux. Cette étude, partiellement financée par l'UE, était publiée dans la revue Nature Cancer Cell. Le soutien de l'UE pour la recherche provient du projet TIE2+MONOCYTES («Tie2-expressing monocytes: Role in tumor angiogenesis and therapeutic targeting»), une subvention de démarrage du CER de 1,31 million d'euros accordé à l'un des auteurs de l'article, Michele De Palma, de l'institut scientifique San Raffaele en Italie. La GRH améliore la qualité du réseau de vaisseaux sanguins qui alimente la tumeur en oxygène et en substances nutritives. Bien que cela semble contre-intuitif, cela diminue le risque de métastases (lorsque le cancer se propage dans d'autres parties du corps) et renforce la capacité au médicament à attaquer la tumeur. Comme pour tous les tissus, les tumeurs malignes ont besoin d'oxygène et de substances nutritives pour leur croissance et leur maintien, et les cancers utilisent un éventail de molécules appelées facteurs angiogéniques pour générer leur apport sanguin. Pendant de nombreuses années, les chercheurs se sont penchés sur les médicaments anticancéreux qui pourraient réduire l'approvisionnement en sang de la tumeur en bloquant l'activité des facteurs angiogéniques. Néanmoins, cela peut renforcer le risque de métastases. En effet, la croissance rapide des tumeurs implique que leurs réseaux de vaisseaux sanguins sont mal construits et n'apportent pas assez d'oxygène à la tumeur. C'est ce manque d'oxygène qui pousse certaines cellules cancéreuses à quitter le site de la tumeur et à immigrer vers d'autres parties du corps. En aggravant le manque d'oxygène dans la tumeur, les médicaments qui coupent son approvisionnement en sang renforcent le risque de métastase. Ces dernières années, on a ainsi constaté un intérêt croissant pour les médicaments qui amélioreraient l'approvisionnement en sang (et par conséquent en oxygène) des tumeurs, encourageant ainsi les cellules cancéreuses à ne pas métastaser. De plus, étant donné que les médicaments atteignent la tumeur par voie sanguine, l'amélioration de la circulation du sang vers les cellules cancéreuses garantit un meilleur accès aux cellules malignes lors des séances de chimiothérapie. Dans cette étude, des scientifiques belges, italiens et suédois ont révélé que la protéine GRH est capable de «normaliser» l'apport des vaisseaux sanguins en influençant les niveaux de deux différentes cellules immunitaires. Selon les chercheurs, la majorité des cancers mènent à l'inflammation des cellules appelées macrophages associés aux tumeurs (MAT). Il existe deux types de MAT; les macrophages M2 favorisent la croissance des vaisseaux sanguins (ou angiogenèse) et modèrent les défenses immunitaires de l'organisme; les macrophages M1, quant à eux, activent les cellules immunitaires qui attaquent les tumeurs cancéreuses. Pourtant, les macrophages M1 n'ont pas la capacité de renforcer l'angiogenèse. Cette nouvelle recherche montre que GRH est capable d'inhiber une protéine appelée facteur de croissance placentaire (PlGF, de l'anglais placenta growth factor); qui déclenche ensuite la transformation des macrophages M2 (lesquels favorisent la croissance de la tumeur) en macrophages M1 (lesquels lancent une attaque immunitaire contre le cancer en vue de réduire sa taille). Puisqu'ils ne favorisent pas l'angiogenèse, les M1 mènent au développement d'un réseau de vaisseaux sanguins traditionnel dans la tumeur. Tout cela permet un approvisionnement normal de la tumeur en oxygène et en sang, réduisant ainsi le risque de métastase et renforçant par là même l'efficacité des médicaments utilisés dans la chimiothérapie en leur offrant un meilleur accès à la tumeur. «Notre étude montre que la régulation de l'inflammation associée aux tumeurs peut permettre de traiter le cancer, et que l'on s'approche du développement de la GRH en médicament anticancéreux», commente le professeur Lena Claesson-Welsh du département d'immunologie, de génétique et de pathologie à l'université d'Uppsala, en Suède. «La prochaine étape consistera à trouver des sites de liaison pour GRH sur les macrophages, pour leur utilisation dans la conception de médicaments. Nous examinerons également les taux de GRH dans les modifications sanguines induites par le cancer.»Pour de plus amples informations, consulter: Université d'Uppsala: http://www.uu.se Institut flamand de biotechnologie (VIB): http://www.vib.be Revue Cancer Cell: http://www.cell.com/cancer-cell/ Conseil européen de la recherche (CER): http://erc.europa.eu/

Pays

Belgique, Italie, Suède

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