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Contenu archivé le 2023-03-16

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Développement d'un nouvel outil pour identifier les mutations provoquant le cancer

Les mécanismes moléculaires qui transforment les cellules «normales» en cellules cancéreuses ont longtemps déconcerté la communauté de la recherche, et d'énormes efforts ont été faits à travers le monde afin de résoudre ce mystère. Lorsque les premiers gènes provoquant le ca...

Les mécanismes moléculaires qui transforment les cellules «normales» en cellules cancéreuses ont longtemps déconcerté la communauté de la recherche, et d'énormes efforts ont été faits à travers le monde afin de résoudre ce mystère. Lorsque les premiers gènes provoquant le cancer, dits «oncogènes», ont été découverts et observés pour en conclure qu'il s'agissait de formes mutées de gènes cellulaires normaux, on pensait qu'une seule mutation était suffisante pour provoquer le cancer. Toutefois, les recherches scientifiques subséquentes ont depuis montré que la majorité des cancers se développent suite à de nombreuses mutations complexes plutôt qu'une. À ce jour, la recherche sur les combinaisons de mutation qui mènent au cancer s'apparentait plutôt à du tâtonnement, mais désormais un nouvel outil développé par l'équipe de recherche d'Espagne et d'Autriche pourrait changer tout ça. L'outil, appelé la souris 'Multi-Hit', peut identifier quelles mutations collaborent réellement et provoquent le cancer. La souris Multi-Hit est présentée dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Methods. La recherche a été en partie soutenue par une subvention du Conseil européen de la recherche (CER) subvention à l'un des auteurs de l'étude, Josef Martin Penninger de l'Université de Médecine vétérinaire, à Vienne. L'équipe a analysé la Cre-recombinase, une enzyme tyrosine recombinase dérivée du bactériophage P1 (un virus qui infecte les bactéries). Ils ont généré des combinaisons aléatoires d'oncogènes correctement et incorrectement orientés et enquêté sur les combinaisons qui ont mené ou pas au développement de tumeurs. Par la suite, ils ont testé leur système sur la protéine Ras bien connue, qui a priori serait mutée dans de nombreux cancers différents. On pensait que les mutations Ras ne provoquaient le cancer que si le gène Raf était également muté, mais plus récemment, il a été suggéré que des changements dans d'autres gènes pourraient également se combiner avec les protéines mutées Ras afin d'entraîner le développement d'une tumeur. De tels gènes sont ceux encodant les protéines RalGEF (nucléotide guanine Ral facteur d'échange), MAPK (protéine kinase activée par mitogène) ou PI3K (phosphatidylinositol-3-kinase). Les résultats des chercheurs montrent que les mutations dans Ras ne provoquent pas le développement des tumeurs. À la suite d'une activation aléatoire des gènes Cre recombinase, toutes les souris utilisées lors de l'expérience ont développé un cancer. L'examen des tumeurs développées a montré que dans la plupart, les trois gènes ont été activés, bien que l'activation du gène PI3K (et, dans des cas très rares, de l'un des deux gènes uniquement) pourrait également mener à un cancer. Ainsi, pour les types de tumeur qui se sont développées plus rapidement (et qui sont les plus menaçantes), les trois gènes enquêtés ont été activés. Cela montre que tous les gènes contribuent d'une certaine façon au développement du cancer, autrement dit les médicaments visant un ou plusieurs de ces gènes pourraient jouer un rôle crucial dans le traitement. Un des auteurs de l'étude, Robert Eferl, travaillant à l'Université de médecine de Vienne, commente les résultats: «Nos travaux sur Ras ont offert des indices importants concernant les stratégies thérapeutiques possibles. Mais cela n'était qu'une preuve de principe. Plus important encore, les résultats montrent que notre souris Multi-Hit peut en effet être utilisée pour étudier les interactions entre les mutations de gènes. Cela devrait nous permettre de comprendre beaucoup plus facilement comment survient le cancer et ce que l'on peut faire pour le traiter.»Pour de plus amples informations, consulter: Université de médecine vétérinaire, Vienne: http://www.vetmeduni.ac.at/en/

Pays

Autriche, Espagne