Skip to main content
European Commission logo print header

Article Category

Contenu archivé le 2022-11-18

Article available in the following languages:

DE EN FR

Analyse de l'émigration des scientifiques au titre du Programme Capital humain et Mobilité

La DG XII de la Commission européenne a publié les résultats d'une étude exécutée sur le programme de bourses post-doctorales individuelles financé au titre du programme communautaire Capital humain et Mobilité (CHM). Cette étude, intitulée "L'émigration des scientifiques au s...

La DG XII de la Commission européenne a publié les résultats d'une étude exécutée sur le programme de bourses post-doctorales individuelles financé au titre du programme communautaire Capital humain et Mobilité (CHM). Cette étude, intitulée "L'émigration des scientifiques au sein de l'Union européenne - étude sur les demandes de bourses post-doctorales faites dans le cadre du programme du capital humain et de la mobilité", arrive à un certain nombre de conclusions intéressantes concernant l'émigration des scientifiques européens au titre du programme d'attribution de bourses post-doctorales: - la France et le Royaume-Uni constituent deux pôles d'attraction distincts: la France attire surtout les scientifiques venant de pays situés géographiquement au centre de l'Europe, comme la Belgique et le Luxembourg, alors que le Royaume-Uni attire plutôt ceux venant de pays situés géographiquement aux marges de l'Europe, à savoir le Danemark, la Grèce, l'Irlande et le Portugal - dans les pays constituant la "ceinture centrale", qui comprennent l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et l'Espagne, on constate un échange plus ou moins mutuel de boursiers - la France et le Royaume-Uni constituent en outre les deux centres d'accueil les plus grands et les plus importants et regroupent chacun environ 30% des instituts d'accueil - les pays "moyens", c'est-à-dire la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et l'Espagne, représentent de 6 à 9% des instituts d'accueil - dans les pays "les plus petits", c'est-à-dire le Danemark, la Grèce, l'Irlande et le Portugal, par pays, entre 1 et 2% des instituts d'accueil - c'est l'Allemagne qui reçoit le nombre le plus bas (0,5%) de demandes de scientifiques souhaitant mener des recherches dans un autre pays européen - les demandeurs de Grèce et d'Irlande, d'autre part, représentent la proportion la plus élevée des chercheurs désireux d'entreprendre des recherches à l'étranger, avec 8,3% et 6,3% respectivement. Plusieurs milliers de scientifiques ont fait une demande de bourse post-doctorale au titre du programme CHM (1992-1994). C'était la première fois que la Commission lançait une activité d'une telle importance. Grâce à ce programme, des scientifiques ont bénéficié de bourses qui leur ont permis de faire avancer leur recherche dans un pays autre que le leur et de travailler dans certains des instituts européens les plus éminents. Cette activité se poursuit désormais au titre du programme de formation et mobilité des chercheurs (FMC) qui remplace le programme CHM. Ettore Marchetti, principal auteur de l'étude, a suivi l'évolution dans ce domaine; il a pu comparer ses résultats avec le tableau qui se dégage du programme de bourses de formation à la recherche du FMC: "Il va sans dire que, sur le plan de 'l'émigration scientifique' au sein de l'UE, le 'regroupement' constaté dans le programme CHM s'explique en partie par la langue et les liens historiques. Le schéma des migrations observé dans le cadre du CHM semble en fait se répéter dans le programme FMC actuel. Le fait qu'à la suite de l'élargissement récent de l'UE, il est apparu un important 'groupe nordique' en constitue une confirmation saisissante". Il a toutefois ajouté que "ces tendances ne doivent pas être considérées comme un facteur de limitation de l'européanisation de la recherche. Elles représentent au contraire une structure qui aide les jeunes chercheurs à profiter des possibilités présentées en entreprenant des recherches à l'étranger. Le programme FMC donne la possibilité au chercheur de travailler dans le centre qui convient le mieux à sa recherche, que celui-ci se trouve juste de l'autre côté de la frontière ou à l'autre bout de l'Europe".