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La Commission européenne présente son Livre vert sur l'innovation

A l'initiative d'Edith Cresson, Commissaire en charge de la recherche, de l'éducation et de la formation, et de Martin Bangemann, Commissaire aux affaires industrielles, aux télécommunications et aux technologies de l'information, la Commission européenne a adopté le 20 décemb...

A l'initiative d'Edith Cresson, Commissaire en charge de la recherche, de l'éducation et de la formation, et de Martin Bangemann, Commissaire aux affaires industrielles, aux télécommunications et aux technologies de l'information, la Commission européenne a adopté le 20 décembre 1995 un "Livre vert sur l'innovation" dans lequel elle propose un certain nombre d'actions prioritaires. C'est un des grands paradoxes de l'Union européenne: en dépit d'une excellence scientifique mondialement reconnue, elle lance moins de produits, de services et de procédés nouveaux que ses principaux concurrents. Autrement dit, elle innove moins et moins bien, alors que l'innovation devient un élément moteur de la compétitivité économique. Due à une série d'obstacles structurels - environnement réglementaire et administratif complexe, effort insuffisant de R&D, systèmes de financement inadaptés - cette situation handicape gravement les entreprises européennes et donc l'emploi. Parmi les obstacles à l'innovation identifiés par le Livre vert, citons: - le nombre relativement réduit de chercheurs par comparaison avec les Etats-Unis et le Japon - l'insuffisance des dépenses de R&D (2 % du PIB dans l'UE contre 2,7 % aux Etats-Unis et 2,8 % au Japon en 1993 - la grande diversité des conditions juridiques, réglementaires, fiscales et sociales, et les longues procédures administratives qui entravent l'innovation - le cloisonnement entre science et industrie, éducation et entreprises, formation et emploi - les difficultés posées par la mobilisation de fonds privés - la nécessité d'améliorer la coordination et la concentration des efforts - l'existence d'obstacles linguistiques, culturels et juridiques qui entravent la circulation des personnes et la diffusion des idées. De l'accumulation de ces handicaps, il résulte que l'innovation marque le pas en Europe. C'est pourquoi la Commission, avec ce Livre vert, veut poser les premiers jalons d'une véritable stratégie européenne pour la promotion de l'innovation. Elle invite donc l'ensemble des acteurs concernés - pouvoirs publics, entreprises, partenaires sociaux, chercheurs, banques et investisseurs, formateurs et éducateurs - à un vaste débat sur les priorités et les pistes d'action qui lui semblent nécessaires pour éliminer les obstacles à l'innovation en Europe. A l'issue de ces consultations, la Commission établira un bilan de celles-ci et, éventuellement, un plan d'actions qu'elle soumettra aux autres institutions. Le Livre vert identifie 13 pistes d'action qui se déclinent elles-mêmes en séries de propositions concrètes, près de 130 au total, qui sont autant d'éléments pour nourrir le débat. Naturellement, il convient, dans un esprit de subsidiarité, de distinguer clairement ce qui relève du niveau communautaire, national ou local. Certaines mesures doivent être prises au niveau européen pour des raisons d'efficacité, par exemple pour permettre l'échange d'expériences et la diffusion des bonnes pratiques. D'autres pourraient soutenir ou compléter les actions nationales ou celles des entreprises. En tout état de cause, elles ne nécessiteront pas de financements nouveaux, mais pourront être financées par redéploiement des programmes existants. D'autres renseignements sur les pistes d'action et les actions prioritaires spécifiques proposées par la Commission sont donnés dans la partie "texte" de cet article.

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