Des progrès en radiothérapie L'un des défis majeurs de la radiothérapie est l'adaptation de la dose à la cible visée. Un consortium européen a décidé d'aborder cette question en optimisant des dispositifs permettant l'administration d'une dose de rayonnement plus ciblée, plus efficace et donc moins toxique. Santé © Thinkstock Malgré son manque de spécificité, la radiothérapie reste l'un des traitements les plus utilisés dans la lutte contre le cancer. De nouvelles techniques de radiothérapie permettant de délivrer des doses précises de rayonnement adaptées aux caractéristiques tridimensionnelles (3D) de la tumeur sont cependant en train d'être développées. Ces nouvelles technologies utilisent par exemple la radiothérapie par modulation d'intensité (IMRT, pour intensity-modulated radiation therapy), la radiothérapie assistée par imagerie (IGRT, pour image guided radiation therapy) ou la protonthérapie. Le projet Maestro («Methods and advanced equipment for simulation and treatment in radio-oncology») financé par l'UE a été mis en place pour améliorer ces technologies en développant des outils encore plus précis et modernes. Les partenaires du projet représentant 24 groupes de recherches européens ont ainsi développé un système modèle de contrôle prédictif qui, associé à un détecteur vidéo et un système détecteur de mouvements, permet de prévoir le mouvement porteur de l'organe à traiter. En utilisant un simulacre de thorax, les chercheurs ont réussi à simuler et à compenser les mouvements externes et internes de l'organe afin que la cible à traiter reste fixe par rapport au faisceau de rayonnement thérapeutique. Les différents paramètres de la radiothérapie comme le logiciel d'imagerie, le matériel, le faisceau laser ou la dose de rayonnement ont été analysés et optimisés. Les chercheurs ont testé de petits faisceaux lasers délivrant des faisceaux inférieurs au centimètre et des équipements délivrant la dose appropriée de rayonnement. Ils ont par ailleurs prêté une attention particulière aux effets biologiques réels des rayonnements délivrés en prenant en compte les données biologiques personnelles du patient et la sensibilité spécifique de chaque organe. Les chercheurs ont également tenu compte des effets indésirables de la radiothérapie à long terme. Les résultats du projet constituent une réelle avancée par rapport aux protocoles actuels de radiothérapie. Ce nouvel équipement permettant de contrôler avec précision un faisceau étroit de rayonnement et de mesurer la dose fournie en fonction des besoins du patient et de l'environnement tissulaire aura très certainement un impact médical significatif en radio-oncologie.