Renifler le méthane coupable
Le méthane est important par son effet de serre, car il est responsable de 20 % de l'effet observé. Dans le cadre du protocole de Kyoto, les États membres de l'UE doivent signaler avec exactitude leurs rejets annuels de méthane. Mais si l'on connaît bien les rejets à l'échelle mondiale, les pays de l'UE sont moins certains des quantités rejetées par chaque source. Les techniques actuelles de détection utilisent la spectroscopie pour obtenir une haute précision et peuvent être utilisées sur site. Cependant, elles sont incapables de détecter les isotopes du méthane à cause de leur faible concentration. L'équipe du projet METHANE ISOTOPES (Real-time monitoring of methane isotopes in ambient air), financé par l'UE, voulait mettre au point un spectromètre mobile ultrasensible, capable de mesurer en temps réel les isotopes du méthane présents dans l'air. Ce nouvel instrument permettrait de remonter à la source des rejets. Les chercheurs ont travaillé à un système mobile, capable de mesurer en temps réel la quantité d'isotopes du méthane présents à moins d'une partie par milliard. Ils ont automatisé le système en développant le logiciel personnalisé pour contrôler le laser de mesure et l'écoulement du prélèvement gazeux, effectuer les mesures et collecter les données. La diode laser a posé de nombreux problèmes en introduisant des erreurs et en manquant de puissance. En conséquence, l'instrument s'est avéré bien moins sensible que les chercheurs ne l'avait prévu. Ceci les a empêchés de réaliser les tests de terrain dans le cadre du projet. Ils ont néanmoins conduit des recherches révolutionnaires sur l'usage de lasers du commerce afin de détecter des isotopes du méthane. Les chercheurs espèrent améliorer la sensibilité de l'instrument, car ces lasers soulèvent de plus en plus d'intérêt et leur technologie s'améliore.
Mots‑clés
Méthane, gaz à effet de serre, protocole de Kyoto, rejets, isotopes du méthane, air ambiant