Les bases génétiques de la détermination du sexe chez les mousses
Les régions des chromosomes déterminant le sexe ont été étudiées chez la plupart des organismes diploïdes (dont les cellules contiennent deux ensembles de chromosomes). Par contre, les connaissances manquent sur les organismes haploïdes, qui comme cette mousse n'ont qu'un seul ensemble de chromosomes. Les chercheurs du projet CERATOSEX (Identification and characterisation of the sex locus in the dioecious moss Ceratodon purpureus), financé par l'UE, ont étudié le génome de cette mousse, que l'on trouve quasiment partout sur terre. Ils ont ensuite aligné le transcriptome (les produits des gènes) avec la structure génétique. Le fait de faire correspondre les produits et les gènes renforcera considérablement l'exactitude de la détermination du rôle et des fonctions de chaque gène. Par la suite, l'équipe compte comparer le génome de la mousse Ceratodon purpureus avec celui de Sphagnum fallax et Physcomitrella patens, deux clades ayant suivi une évolution divergente. Les résultats du projet montrent que l'on peut organiser les gènes en blocs connexes, puis en pseudo-chromosomes. Les chercheurs espèrent aussi identifier des gènes qui s'expriment différemment selon les pieds mâles ou femelles, et les gènes présents dans un sexe mais pas l'autre. Les résultats de CERATOSEX constitueront une base de connaissances substantielle pour conduire d'autres recherches sur la différenciation sexuelle des organismes dont la partie dominante du cycle de vie est haploïde.
Mots‑clés
Détermination du sexe, Ceratodon purpureus, haploïde, génome, transcriptome, pseudo-chromosome