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L'Europe devance les États-Unis en terme de financement de la recherche sur les risques liés aux nanotechnologies

D'après un rapport publié dans le cadre du projet sur les nanotechnologies émergentes (PEN, pour Project on Emerging Nanotechnologies), l'Europe consacre presque le double des États-Unis à la recherche sur les risques potentiels que présentent les nanotechnologies. L'initiat...

D'après un rapport publié dans le cadre du projet sur les nanotechnologies émergentes (PEN, pour Project on Emerging Nanotechnologies), l'Europe consacre presque le double des États-Unis à la recherche sur les risques potentiels que présentent les nanotechnologies. L'initiative nationale des États-Unis sur les nanotechnologies (NNI, pour National Nanotechnology Initiative) a alloué 13 millions de dollars (soit 8,1 millions d'euros) aux projets liés au risque pour l'année fiscale 2006; l'Europe, quant à elle, y a alloué 24 millions de dollars (soit 15 millions d'euros) au cours de la même période. Le rapport a été rédigé par le PEN, une initiative du centre international Woodrow Wilson pour les étudiants boursiers et la fondation Pew Charitable Trusts, deux institutions nord-américaines, et se fonde sur des données inscrites dans le programme de recherche de la NNI. D'après l'évaluation du PEN, 62 projets de nanotechnologies financés par le gouvernement américain pour un montant total de 13 millions de dollars peuvent être considérés comme expressément relatifs aux dangers vis-à-vis de l'environnement, la santé ou la sécurité. Le gouvernement américain, lui, n'est pas d'accord sur ce point. Le montant investi au profit de la recherche en matière de dangers liés aux nanotechnologies est selon lui de l�ordre de 37,7 millions de dollars (soit 23,6 millions d'euros). «Il semblerait que les États-Unis aient pris leurs désirs pour des réalités dans leur évaluation du programme de recherche censé conduire au développement de nanotechnologies sûres», commente le conseiller scientifique en chef du PEN Andrew Maynard. «Ils tentent de remplacer la recherche qui pourrait contribuer à la compréhension scientifique générale des risques potentiels liés aux nanotechnologies par la recherche visant à obtenir des réponses à des questions claires qui se posent actuellement, par exemple qu'est-ce qui rend un nanomatériau potentiellement dangereux, comment peut-il être utilisé en toute sécurité et que se passe-t-il lorsque l'on en sera finalement débarrassé?» «Les chiffres du gouvernement américain et les résultats de l'évaluation du PEN montrent que moins de trois pour cent des 1,4 milliard de dollars (soit 876 millions d'euros) du budget fédéral pour la recherche en matière de nanotechnologie ont été consacrés à la recherche sur l'environnement, la santé et la sécurité», ajoute M. Maynard. Toutefois, un projet de loi a été formulé qui modifierait la stratégie du NNI afin de s'assurer qu'un minimum de 10% des fonds (150 millions de dollars, soit 94 millions d'euros) sont consacrés à la recherche sur les risques. En revanche, l'UE a intégré les préoccupations liées à ces dangers dans le domaine de la recherche en nanotechnologie en tant que partie importante d'une approche équilibrée du sujet. «Il est fondamental d'avoir un niveau élevé de santé publique, de sécurité et de protection de l'environnement et du consommateur», a déclaré Janez Potocnik, commissaire de l'UE en charge de la recherche, lors d'une conférence à Bruxelles (Belgique) en avril 2007. Au début de cette année, la Commission a adopté un code de recherche responsable dans le domaine des nanotechnologies, comportant sept principes généraux censés garantir un développement sans risques des nanotechnologies. Ces principes comprennent notamment des appels à la durabilité et au principe de précaution ainsi qu�à la responsabilité des chercheurs et des organismes de recherche. Par ailleurs, le financement pour la recherche en matière de sécurité des nanotechnologies a été prolongé au titre du septième programme-cadre de l'UE (7e PC), mettant l'accent sur les données quantitatives en (éco) toxicologie ainsi que sur le développement de tests nano spécifiques, l'exposition et des méthodes d'évaluation des risques, et les méthodologies d'analyse du cycle de la vie. Le 7e PC est devenu la source de financement public la plus vaste au monde en matière de nanotechnologie, avec un budget total de 3,5 milliards d'euros. D'après les experts, d'ici 2014, environ 15% de la production totale mondiale de biens manufacturés (dont la valeur s'élève à 2,6 trillions de dollars, soit 1,6 trillions d'euros) feront appel aux nanotechnologies.

Pays

États-Unis

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