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Contenu archivé le 2023-03-06

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Des substances chimiques synthétiques protègent les cultures contre la sécheresse

Un groupe de chercheurs canadiens, espagnols et américains a apporté de nouvelles informations sur les moyens de stimuler les plantes afin qu'elles se protègent contre les conditions climatiques sévères telles que la sécheresse. Les résultats de leurs recherches, publiés dans ...

Un groupe de chercheurs canadiens, espagnols et américains a apporté de nouvelles informations sur les moyens de stimuler les plantes afin qu'elles se protègent contre les conditions climatiques sévères telles que la sécheresse. Les résultats de leurs recherches, publiés dans la revue Science, permettront de répondre aux questions essentielles qui ont émergé au cours des dernières années. Les conditions environnementales défavorables perturbent les cultures et autres plantes. Ce qui a pour conséquence de réduire les récoltes ainsi que les salaires des agriculteurs. Les plantes sont capables d'utiliser des signaux spécialisés, appelés «hormones de stress», pour pressentir les futures conditions et s'y adapter afin d'augmenter leurs chances de survie. «Les plantes possèdent des hormones de stress qu'elles produisent naturellement et qui leur indiquent que des conditions météorologiques néfastes se préparent et les aident à s'y adapter», explique l'un des membres de l'équipe, le professeur Peter McCourt de l'université de Toronto au Canada. «Si nous pouvons contrôler ces hormones, nous serons en mesure de protéger les cultures contre les conditions climatiques défavorables, élément très important en ces temps de changement climatique mondial». Dirigée par le professeur Sean Cutler de l'université de Californie à Riverside, aux États-Unis, l'équipe a identifié «l'acide abscissique» (ou ABA) comme étant le récepteur de l'hormone clé dans les processus de protection face au stress. Les végétaux augmentent leur niveaux d'ABA lorsqu'ils sont soumis à un stress ce qui leur permet de survivre à une sécheresse. Des études antérieures ont démontré qu'ABA, qui est naturellement produit par les végétaux, les aide à supporter les conditions de sécheresse. Et les chercheurs ont depuis plusieurs années envisagé l'idée de pulvériser l'ABA directement sur les cultures en vue d'augmenter leur niveau de protection. Toutefois, c'est une molécule relativement coûteuse et très sensible à la lumière et les chercheurs ne sont pas parvenus à trouver de créneau potentiel dans le secteur de l'agriculture. Jusqu'à présent, le processus de fonctionnement de cet acide n'était pas entièrement compris. Le sujet des récepteurs d'ABA, selon les chercheurs, a déjà donné lieu à divers débats dans le domaine de la biologie végétale. De nombreux articles scientifiques se sont rétractés ces dernières années et beaucoup de pairs ont questionné la publication de ces articles. Les scientifiques reconnaissent que le récepteur, que l'on retrouve généralement à l'extrémité des voies de signalisation, agit comme un chef d'orchestre; les récepteurs transmettent les ordres à l'équipe qui peut les exécuter par le biais de décisions spécifiques au sein de la cellule. «Les scientifiques ont tenté de résoudre le problème des récepteurs d'ABA depuis plus de 20 ans, et les remarques sur les récepteurs d'ABA ne sont pas aisément reçues par la communauté scientifique», explique le professeur Cutler. Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont eu recours à l'approche de la génomique chimique pour identifier une substance chimique synthétique, le «pyrabactin», qui déclenche les récepteurs d'ABA dans le modèle végétal, Arabiodopsis. Grâce au pyrabactin, les chercheurs ont été capables de directement identifier les récepteurs ABA. «Cette approche a permis de découvrir un gène que la communauté de recherche scientifique végétale recherchait depuis longtemps et a démontré que la génomique chimique pouvait également identifier de nouvelles substances chimiques (telles que le pyrabactin) qui auront de sérieux impacts sur les méthodes d'agriculture dans le monde développé mais également dans les pays en voie de développement», explique le professeur McCourt. Le professeur Cutler et son collaborateur, le professeur Brian Volkman du Medical College of Wisconsin aux États-Unis, souhaitent comprendre la structure de l'ABA pour ensuite utiliser ces informations dans la conception de nouvelles substances chimiques capables d'activer la voie de signalisation d'ABA.

Pays

Espagne

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