CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Article Category

Actualités
Contenu archivé le 2023-03-09

Article available in the following languages:

La reproduction sexuée et la photosynthèse seraient bien plus vieilles qu'on ne le pensait

Si vous pensiez que la vie sur Terre avait commencé il y a 500 millions d'années, vous devriez revoir vos calculs. Des scientifiques du Royaume-Uni et des États-Unis ont découvert de nouveaux indices montrant qu'elle aurait commencé il y a un milliard d'années. Présentée dans ...

Si vous pensiez que la vie sur Terre avait commencé il y a 500 millions d'années, vous devriez revoir vos calculs. Des scientifiques du Royaume-Uni et des États-Unis ont découvert de nouveaux indices montrant qu'elle aurait commencé il y a un milliard d'années. Présentée dans la revue Nature, l'étude a permis de comprendre comment la vie sur Terre a évolué depuis de simples cellules bactériennes (procaryotes) à des cellules plus complexes (eucaryotes), permettant ainsi à la reproduction sexuée et la photosynthèse de se mettre en place. Des chercheurs de l'équipe de l'université de Sheffield et de l'université d'Oxford au Royaume-Uni, ainsi que du Boston College aux États-Unis, ont lancé une étude sur le Loch Torridon, une baie de la côté Ouest d'Écosse dans les Highlands, et ont découvert des restes préservés d'organismes ayant habité dans les anciens bassins lacustres il y a un milliard d'années. Les chercheurs ont découvert des fossiles finement ornés mais également assez grands et complexes pour soutenir les théories de l'apparition de cellules eucaryotes complexes sur Terre. Selon eux, tout organisme végétal, comme les plantes terrestres, les algues et les arbres, ont évolué et ont colonisé nos terres suite à l'évolution de ces cellules complexes. L'un des auteurs, Leila Battison de l'université d'Oxford, explique: «Ce qui est passionnant avec ces fossiles, c'est qu'ils enregistrent l'apparition des cellules eucaryotes non marines. Nous n'avons retrouvé aucun fossile dans les rochers non marins jusqu'à il y a 450 millions d'années, aussi cette recherche permet de dater la découvertes des fossiles non marins à plus de 500 millions d'années en arrière». Deux développements importants ont eu lieu il y a 500 millions d'années après l'émergence des cellules complexes: les animaux sont passés de la mer à la terre, et la végétation simple comme la mousse, les aigremoines eupatoires et le lichen ont recouvert la surface de la planète. Les poissons, reptiles, plantes à fleurs, conifères, mammifères et l'homme ont rejoint cette liste de créatures et de plantes. «On pense généralement que la vie a commencé dans les océans et que des développements importants au début de l'évolution de la vie ont eu lieu dans l'environnement marin: l'origine des procaryotes, les eucaryotes, la reproduction sexuée et la multicellularité», explique le Dr Charles Wellman, professeur de paléobiologie, du département de sciences animales et végétales, de l'université de Sheffield et co-auteur de l'étude. «Au cours de cette période, on considérait les continents comme des terres vierges, ou du moins peuplées par une biote microbienne insignifiante dominée par les cyanobactéries. Nous avons découvert des preuves de vie complexe sur Terre provenant de dépôts datant d'il y a un milliard d'années en Écosse. Cela suggère que la vie terrestre à cette époque était plus abondante et complexe que ce que l'on pensait.» Par ailleurs, ces résultats pourraient apporter des informations sur les principaux évènements de l'histoire primitive de la vie qui ont eu lieu sur Terre et pas seulement au sein du règne marin. Commentant ces résultats, le professeur Martin Brasier du département des sciences de la Terre de l'université d'Oxford explique: «Ces nouvelles cellules diffèrent de leurs ancêtres bactériens dans le sens où il s'agit de structures spécialisées possédant un noyau, ainsi que des mitochondries et des chloroplastes, structures essentielles pour la photosynthèse. Elles sont également capables de se reproduire sexuellement, ce qui entraîne des taux de reproduction plus élevés.» Les conditions des anciens lacs dans les environs du Loch Torridon auraient favorisé une part considérable de cette transformation, impliquant l'incorporation des bactéries symbiotiques dans la cellule pour former des chloroplastes. «Tout cela n'aurait pas été possible sans les progrès réalisés il y a longtemps par ces petits microbes, actuellement enfouis dans le phosphate des lacs de Torridon», fait remarquer le professeur Brasier. «Ces organismes auraient contribué à transformer nos régions désertiques et rocheuses en des paysages verts et agréables.»Pour de plus amples informations, consulter: Université de Sheffield: http://www.sheffield.ac.uk/ Université d'Oxford: http://www.ox.ac.uk/ Revue Nature: http://www.nature.com/

Pays

Royaume-Uni, États-Unis

Articles connexes