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Portable photonic miniaturised smart system for on-the-spot food quality sensing

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Lutter contre la fraude alimentaire et détecter les toxines – un capteur intelligent innovant se rapproche de la commercialisation

Des recherches menées par l’Union européenne montrent que l’UE génère chaque année 88 millions de tonnes de déchets alimentaires, ce qui entraîne des coûts connexes estimés à 143 milliards d’EUR. Environ 20 % de la nourriture produite dans l’UE est perdue ou gaspillée, les ménages étant responsables de la majeure partie de cette dilapidation (53 %).

Alimentation et Ressources naturelles icon Alimentation et Ressources naturelles

Ce gaspillage s’inscrit dans un contexte où, un jour sur deux, 36 millions de personnes ne peuvent se permettre de prendre un repas de qualité composé de viande, de poisson ou d’un équivalent végétarien. Compte tenu du transport aérien sur de longues distances, de l’utilisation des ressources en eau et des autres incidences environnementales connexes, il est clair que toute mesure visant à réduire le gaspillage alimentaire est la bienvenue. Le projet PhasmaFOOD, soutenu par l’UE, joue un rôle de premier plan dans la résolution de ce problème. «Il existe à l’heure actuelle toute une panoplie de techniques de détection non invasives qui visent la sécurité, l’authenticité et la qualité des denrées alimentaires», explique Konstantinos Thiveos, directeur recherche et innovation de la société INTRASOFT International, en Belgique, et coordinateur du projet PhasmaFOOD. «Certaines de ces techniques sont actuellement en phase expérimentale, mais la plupart présentent des inconvénients majeurs. La radiographie est notamment l’une des technologies utilisées et a pour handicap d’être sensible aux différentes densités présentes dans les aliments, comme la viande». M. Thiveos ajoute que la plupart des techniques utilisées à des fins commerciales sont onéreuses, destructrices et chronophages ou laborieuses et peu précises. C’est ce qui a poussé PhasmaFOOD à développer une approche innovante de l’inspection alimentaire.

Une plateforme polyvalente, flexible et pratique à la fois

La technologie de PhasmaFOOD est capable de détecter les mycotoxines causées par les micro-organismes présents dans les denrées alimentaires, les premiers signes de pourrissement, la fraude/falsification des aliments et la durée de conservation estimée. Le dispositif intègre un nœud de détection qui utilise un ensemble de spectromètres et de sources d’éclairage, ainsi qu’une caméra. «Un sous-système électronique interprète les données provenant des capteurs et les traite de manière partielle avant d’envoyer les informations à l’appareil mobile de l’utilisateur final», explique Spyros Evangelatos, membre de l’équipe de coordination et spécialiste principal chargé de la recherche et de l’innovation à INTRASOFT International. Les utilisateurs peuvent importer ces informations sur une plateforme cloud pour effectuer une analyse plus approfondie. «La décision finale relative à l’échantillon de l’aliment qu’ils ont scanné, à savoir si l’échantillon est contaminé ou non, est renvoyée à leur téléphone». Les échantillons d’aliments testés par l’équipe au cours du projet étaient les suivants: viande (porc, poulet, bœuf hachés); lait écrémé en poudre; huile d’olive; spiritueux; céréales; fruits à coque, maïs; ananas; salade de roquette et dorade. La présence de mycotoxines produites par des champignons dans les aliments pour animaux et la chaîne d’approvisionnement alimentaire constitue un sérieux problème de sécurité alimentaire à l’échelle mondiale. Le capteur de PhasmaFOOD a atteint une précision supérieure à 80 % quand il s’agit de faire la distinction entre les échantillons non contaminés et les échantillons modérément contaminés. Sa précision a même dépassé les 90 % quand il s’agissait de faire la distinction entre les échantillons non contaminés et les échantillons fortement contaminés.

Le «cerveau» de l’outil

Le système PhasmaFOOD a pour force motrice de l’innovation une architecture logicielle qui permet d’obtenir une caractérisation rapide des aliments. Cette architecture comporte un cadre extensible pour le déploiement d’algorithmes chimiométriques intelligents, de stratégies de fusion des données et de mesures de laboratoire de référence. «Notre équipe se composait de spécialistes de domaines variés dont la collaboration a abouti au développement d’un système portable et efficace, qui permet de renforcer la sécurité alimentaire et de réduire les déchets», explique M. Evangelatos. «Je suis très fier de ce que nous sommes parvenus à accomplir». Le projet PhasmaFOOD a démontré et validé son système à l’occasion du 9e symposium international sur les avancées récentes relatives à l’analyse alimentaire, organisé à Prague en 2019. Même si le dispositif a atteint un certain niveau de maturité, il n’est pas encore disponible à des fins commerciales. Le consortium de PhasmaFOOD va étendre les activités de test du dispositif en y intégrant la dimension de la ferme à l’assiette. En outre, il invite toutes les parties prenantes qui souhaitent participer à ce processus à s’abonner à son bulletin d’information et à prendre contact sur son site web.

Mots‑clés

PhasmaFOOD, sécurité alimentaire, INTRASOFT International, mycotoxines, gaspillage alimentaire, capteurs, algorithmes

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