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Quelle est l’efficacité du mélange des vaccins contre la COVID-19?

Une nouvelle étude a testé la réponse immunitaire des personnes ayant reçu une deuxième injection avec le vaccin BioNTech-Pfizer après une première injection avec le vaccin Oxford-AstraZeneca. Les résultats sont prometteurs.

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La vaccination est notre meilleur chance d’endiguer la crise sanitaire de la COVID-19 et le développement rapide de vaccins – étayé par des décennies de recherche sur les coronavirus – rend cela possible. Alors que ces différents vaccins sont déployés pour maîtriser la pandémie, les scientifiques surveillent également leurs divers effets secondaires. Une réaction de coagulation sanguine rare mais parfois mortelle appelée thrombocytopénie thrombotique immunitaire induite par le vaccin serait déclenchée par les vaccins COVID-19 Oxford-AstraZeneca et Johnson & Johnson, les jeunes femmes étant la population la plus à risque. Mais pourquoi ces caillots sanguins se produisent-ils? Certains chercheurs pensent que le problème réside dans les anticorps que les vaccins à base d’adénovirus, tels qu’Oxford-AstraZeneca et Johnson & Johnson, produisent contre une protéine de signalisation cellulaire appelée facteur plaquettaire 4. Ces anticorps sont peut-être amplifiés lorsqu’une personne reçoit une injection de rappel. Comme les vaccins à base d’ARNm ne causent pas ce problème, il a été recommandé que les personnes ayant reçu une première injection avec un vaccin à base d’adénovirus reçoivent une injection de rappel avec un vaccin à ARNm. Le Comité permanent allemand de la vaccination, chargé d’émettre des recommandations nationales pour l’utilisation des vaccins autorisés, a également conseillé aux personnes de moins de 60 ans initialement vaccinées avec Oxford-AstraZeneca de recevoir une dose d’un vaccin à ARNm 12 semaines après. Compte tenu de ces développements, une étude allemande soutenue par le projet VACCELERATE financé par l’UE a testé la réponse immunitaire de personnes recevant des vaccins différents. Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont prélevé des échantillons de sang sur 500 personnes ayant reçu une deuxième injection avec le vaccin à ARNm BioNTech-Pfizer, 9 semaines après une première injection avec l’Oxford-AstraZeneca.

L’option de combinaison produit une réponse immunitaire élevée

Les résultats ont été plutôt encourageants. Les niveaux d’anticorps neutralisants – des anticorps responsables de la défense des cellules contre les bactéries et les virus – étaient beaucoup plus élevés par rapport aux personnes ayant reçu deux doses d’un même vaccin, quel qu’il soit. «Ce schéma de vaccination est une option intéressante si le risque de thrombose posé par les vaccins à base de vecteurs adénoviraux constitue un sujet de préoccupation, il permet en outre une réponse plus flexible dans un contexte de pénurie de vaccins», rapportent les auteurs dans l’étude. «Cependant, d’autres études doivent porter sur l’innocuité et l’efficacité clinique des schémas de vaccination hétérologues.» L’étude a été publiée dans la revue «The Lancet Infectious Diseases». «Les résultats de cette étude ont un impact direct sur notre stratégie de vaccination», remarque Bernd Sibler, ministre d’État bavarois chargé des Sciences et des Arts, dans un article publié sur le site Web de la Friedrich-Alexander-Universität Erlangen-Nürnberg, l’une des universités menant l’étude. «Ils nous permettent d’utiliser les vaccinations aussi efficacement que possible et constituent une base importante pour les décisions politiques concernant notre stratégie de vaccination à venir. Le travail de nos chercheurs de la Faculté de médecine et des hôpitaux universitaires est indispensable pour trouver une issue à la pandémie de COVID-19.» VACCELERATE (VACCELERATE – European Corona Vaccine Trial Accelerator Platform) veut connecter tous les acteurs européens impliqués dans le développement de vaccins afin de créer une plateforme à l’échelle européenne pour la conception et la conduite d’essais cliniques. Le projet est coordonné par l’hôpital universitaire de Cologne, en Allemagne, et se terminera en janvier 2024. Pour plus d’informations, veuillez consulter: site web du projet VACCELERATE

Mots‑clés

VACCELERATE, coronavirus, COVID-19, vaccin, vaccination, réponse immunitaire, anticorps, BioNTech-Pfizer, Oxford-AstraZeneca, ARNm

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