Peut-on vacciner contre le VIH comme on le fait contre la rougeole?
Face au virus de l'immunodéficience humaine (VIH) qui continue d'affecter la population mondiale, il est urgent d'en savoir davantage sur le rôle des anticorps de neutralisation dans la protection contre le virus ou dans son évolution en syndrome d'immunodéficience acquise (Sida). Les chercheurs sont donc impatients de tester l'efficacité de vaccins candidats contre le VIH pour stimuler les anticorps avec une fonction de neutralisation. Avant de procéder à des essais de vaccins à partir de nouveaux immunogènes VIH, il faut standardiser les tests de neutralisation et les appliquer. Un immunogène est une substance capable de déclencher une réponse immunitaire adaptable. Le projet Neutnet («Standardisation of HIV neutralisation assays to be used in vaccine research and clinical trials») visait à coordonner les activités afin de standardiser la méthode de mesure des anticorps de neutralisation pour les vaccins candidats contre le VIH-1 (la souche la plus répandue du virus). Le but principal était d'organiser les études en une série d'étapes. Les partenaires du projet ont commencé par une étude utilisant toutes les méthodes connues de neutralisation ainsi qu'un groupe de réactifs courants et bien caractérisés. Ils voulaient ainsi définir des tests adaptés et rédiger les contrôles de référence adéquats. Les résultats de cette étude seront utilisés pour une seconde étude qui déterminera les préalables en vue de réaliser des mesures précises et reproductibles des anticorps de neutralisation du VIH-1. Le projet Neutnet a généré sept types de tests de neutralisation. Un atelier sur la signification des résultats de projet Neutnet a été organisé en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA). Parmi les participants figureront notamment des travailleurs de terrain, et les informations et résultats seront communiqués à l'échelle internationale.