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Contenu archivé le 2023-03-20

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Utiliser le bioverre pour réparer les os

Les os ont une capacité impressionnante à se régénérer après de légères lésions. Toutefois, passé un certain point, ce processus naturel de guérison est vraiment mis à rude épreuve. Lorsqu'une fracture est trop importante, les os ont besoin d'un coup de main...ou plutôt d'un c...

Les os ont une capacité impressionnante à se régénérer après de légères lésions. Toutefois, passé un certain point, ce processus naturel de guérison est vraiment mis à rude épreuve. Lorsqu'une fracture est trop importante, les os ont besoin d'un coup de main...ou plutôt d'un coup de vis ou de clou. Malgré les progrès importants réalisés en médecine régénérative, les pièces métalliques sont toujours utilisées en cas de fracture osseuse. Bien qu'avec le temps, ces dernières ont démontré leur efficacité pour la réparation de fractures plus importantes et la stimulation de la réparation osseuse, il est toujours nécessaire de procéder à une seconde opération sur la zone affectée une fois que l'os est guéri afin de retirer les broches ou supports métalliques. Idéalement, les matériaux et implants ne nécessitant pas de seconde opération seraient une meilleure option. Le développement de tels matériaux a été l'objectif principal des travaux menés par Jose Ramon Sarasua et Aitor Larrañaga, chercheurs du département d'ingénierie des matériaux de l'université UPV/EHU au Pays basque. Les deux chercheurs espagnols ont étudié de nouveaux matériaux ou implants comme les polymères et le bioverre qui pourraient être utiles en cas de fracture osseuse. Une grande partie de leur recherche s'est concentrée sur le besoin de ces matériaux de satisfaire un certain nombre de critères avant de pouvoir être utilisés pour des applications thérapeutiques. Notamment, les matériaux doivent être bio-compatibles; en d'autres mots, ils ne doivent pas endommager les cellules ou l'organisme en soi. La biodégradabilité est une autre propriété potentiellement intéressante, qui permettrait au corps de décomposer le matériau en produits métaboliques non-toxiques. D'autres facteurs, tels que la solidité mécanique et la nature directe du processus de production, doivent également être pris en considération. Les chercheurs de l'UPV/EHU synthétisent et modèlent actuellement des bioimplants sur mesure à base d'un polymère biodégradable. Ce matériau a été sélectionné pour sa capacité de biodégradation progressive à mesure que l'os se resoude. Mais le polymère était trop mou, c'est pour cela que des particules de bioverre ont été incorporées. Le bioverre est un agent bioactif qui aide l'os à se régénérer et offre au polymère des propriétés mécaniques solides. Autrement dit, le système composite de polymère/bioverre biodégradable est plus rigide et plus solide que le polymère seul. Ces systèmes composites peuvent être fabriqués au moyen de processus thermoplastiques exploitant la chaleur. L'étude de réaction du matériau à des températures élevées a également été une partie importante des travaux de recherche. Les chercheurs de l'UPV/EHU ont découvert que les systèmes composites polymère/bioverre biodégradables possèdent une stabilité thermique inférieure comparée aux systèmes sans bioverre. Une réaction indésirable a été identifiée: elle a provoqué la dégradation du matériau et affecté le produit final. Plus important encore, lorsque l'implant était greffé au corps, la réaction entraînait la formation de produits dérivés nocives pour les cellules. C'est pourquoi les chercheurs de l'UPV/EHU concentrent une grande partie de la recherche à l'amélioration de la stabilité thermique de ces systèmes. Cette étude, publiée dans la revue Polymer Degradation and Stability, propose que le traitement chimique de la surface de bioverre pourrait être réalisé par plasma. En créant des couches protectrices pour les particules de bioverre, on empêche la réaction avec le polymère, garantissant ainsi un produit final intact. «Ces matériaux composites qui ne possèdent pas de base polymère biodégradable sont des candidats prometteurs en réparation de fracture osseuse ou en régénération d'os défectueux», affirme le professeur Sarasua. En effet, après que le matériau remplace temporairement l'os et le pousse à se regénérer, il disparaît progressivement alors que l'os recouvre sa place initiale, rendant inutile une seconde opération.Pour plus d'informations, consulter: http://www.elhuyar.org

Pays

Allemagne