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Les jumeaux permettent de trouver un lien génétique pour les douleurs articulaires

Grâce à un financement de l'UE, le développement d'outils de séquençage des gènes a permis d'analyser des données sur les jumeaux et d'obtenir des résultats prometteurs pour le diagnostic des douleurs articulaires chroniques.

Des scientifiques du département de recherche sur la gémellité et d'épidémiologie génétique du King's College, à Londres (KCL) ont découvert un lien entre les changements au niveau des marques à l'extérieur de l'ADN et des douleurs articulaires généralisées chroniques. Ces dernières sont un des symptômes principaux de la fibromyalgie, une maladie chronique responsable de la fatigue et d'une douleur généralisée au niveau des muscles et des os mais dont les causes restent incomprises. Connaissant le rôle joué par l'hérédité, les scientifiques ont étudié les données provenant de 400 jumeaux volontaires issus du registre britannique Twins UK de 13 000 personnes, connu pour être représentatif et comparable à la population britannique au niveau des facteurs de comportement et de susceptibilité à la maladie. En étudiant des jumeaux dont l'un est atteint de douleurs généralisées, les scientifiques ont comparé l'ADN avec celui de jumeau sain afin d'établir les différences et d'identifier les biomarqueurs d'ADN associés à la maladie. D'après leur document publié en accès libre dans la revue PLOS ONE le 10 novembre 2016, les chercheurs ont pu identifier trois gènes dans lesquels les schémas de marques sur l'ADN (méthylation de l'ADN) différaient entre les jumeaux atteints ou non de douleurs généralisées chroniques. Le Dr Frances Williams, un des auteurs de l'étude du Département de recherche sur la gémellité et d'épidémiologie génétique, KCL, a commenté: «La fibromyalgie est influencée par des facteurs génétiques mais il existe plusieurs étapes compliquées entre le gène et la maladie. Identifier les liens épigénétiques mesurables représente un pas important. Par ailleurs, les résultats informeront la recherche à venir sur la fibromyalgie ainsi que d'autres syndromes de douleur chronique, comme le syndrome du côlon irritable.» Les marqueurs génétiques qui ont pu être identifiés pourraient, à terme, contribuer au développement d'un test sanguin afin de diagnostiquer la maladie débilitante. À l'heure actuelle, aucun test de diagnostic n'est disponible pour la fibromyalgie, qui ne peut être détectée au scanner ou rayons X. Comme le soulignent les chercheurs, outre le fait que les solutions médicales actuelles sont limitées, la fibromyalgie «ne représente pas uniquement un lourd fardeau pour les patients, elle est également difficile à traiter et a un coût important pour la société en général». Environ 12 % de la population britannique souffre de douleurs musculosquelettiques généralisées chroniques. Stephen Simpson, directeur de recherche et des programmes d'Arthritis Research UK s'est également exprimé sur la recherche: «Des millions de personnes au Royaume-Uni vivent avec la douleur produite par la fibromyalgie. Cette recherche très passionnante représente un progrès important qui nous permet de comprendre comment les différences épigénétiques entre les individus peuvent influencer nos chances de développer la maladie et les douleurs musculosquelettiques générales chroniques.» Le projet RADIANT s'est officiellement achevé en novembre 2015, mais ses applications ont permis d'accélérer et de transformer les études génomiques, notamment la recherche sur la fibromyalgie. Au total, le projet a reçu un peu plus de 3,6 millions de financement européen. Pour plus d'informations, veuillez consulter: page du projet sur CORDIS

Pays

Royaume-Uni

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