Éviter la pollution de l'eau par le plomb
On estime qu'un quart des maisons d'Europe ont au moins une canalisation en plomb. Ceci présente un risque pour la santé, car en cas de corrosion, le métal toxique peut entrer en contact avec l'eau de boisson et la polluer. Une possibilité est d'utiliser des bactéries produisant des molécules qui facilitent la fixation des métaux sur la calcite. Malheureusement, ce processus de sorption n'est pas bien compris. Le projet MIME («The role of microbial metabolites in Pb-calcite surface interactions»), financé par l'UE, a quelque peu éclairci ce point, en s'appuyant sur l'expertise de ses partenaires en matière de traitement de l'eau, de sciences de la terre, de physique des surfaces et de biologie. Les chercheurs ont appliqué des techniques sophistiquées d'analyse pour étudier la biogéochimie du comportement du plomb à l'échelle moléculaire, une variable à la fois. Ils ont ainsi pu élucider le processus dans lequel des matériaux organiques facilitent la fixation de nanoparticules de sulfure de plomb à la surface des minéraux. Ces connaissances pourraient servir à concevoir des critères de sélection de bactéries produisant les molécules voulues pour faciliter la sorption des métaux toxiques sur la surface des minéraux. Elles seront donc particulièrement utiles pour améliorer le traitement de l'eau de boisson.
Mots‑clés
Pollution au plomb, métaux toxiques, eau de boisson, métabolites bactériens, surfaces de minéral, traitement de l'eau, biogéochimie, nanoparticules