Pour une meilleure prévention contre le cancer
Les phosphoinositide 3-kinases (PI3K) forment une famille d'enzymes de transduction de signaux. Le dysfonctionnement de PI3K est impliqué dans le cancer en raison de leur rôle dans la croissance cellulaire, la prolifération et la différenciation. Des scientifiques financés par l'UE ont lancé le projet BETA («How is phosphoinositide 3-kinase beta regulated by G-protein coupled receptors and by Rab-5?») pour mieux comprendre la voie de PI3K beta. L'activation de certains récepteurs dans les membranes de cellules de mammifères stimule la libération de molécules appelées les hétérodimères G beta-gamma qui ont été identifiées comme étant plusieurs activateurs de PI3Kbeta. Ainsi, le PI3Kbeta phosphoryle son substrat lipidique, initiant la cascade de signalisation associée aux fonctions cellulaires dont la croissance cellulaire. Les scientifiques ont étudié la nature de l'interaction entre la protéine G beta-gamma et PI3Kbeta. La première étape était de comprendre l'interaction structurelle entre les hétérodimères PI3Kbeta et G beta-gamma. En utilisant la spectrométrie de masse avancée, les scientifiques ont identifié des régions de PI3Kbeta impliquées dans les interactions lipidiques membranaires ou G beta-gamma. Ils ont créé une forme mutante dépourvue de sa capacité à stimuler G beta-gamma, mais ont préservé certaines capacités associées au développement cellulaire. L'équipe a utilisé cette forme mutante pour démontrer que l'interaction G beta-gamma/PI3Kbeta est nécessaire pour la transformation cellulaire à un état cancéreux. Bloquer cette interaction a réduit la prolifération de cellules tumorales. Ces résultats révolutionnaires ont été publiés dans la revue scientifique estimée «Science Signaling» en décembre 2012 avec une illustration des résultats comme image de couverture. Selon l'Organisation mondiale de la santé, le cancer est la principale cause de décès dans le monde entier. Un traitement réellement efficace aurait un impact inestimable sur la santé mondiale et les familles dévastées par cette maladie. Le projet BETA a établi l'interface G beta-gamma/PI3Kbeta comme cible médicamenteuse en thérapies anticancéreuses, indiquant la voie pour des travaux de recherche et de développement pour la prochaine génération de traitements oncologiques.
Mots‑clés
Traitement anticancéreux, transformation, mammaire, protéine du récepteur, phosphoinositide-3-kinase, enzyme, Gbetagamma, mutant