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Les plantes sont menacées, mais comment le savons-nous?

Jusqu'à aujourd'hui, les espèces végétales étaient considérées comme menacées de disparition si elles se trouvaient dans une zone géographique limitée et population était relativement restreinte. Mais grâce à une nouvelle étude sur l'étendue des spécimens végétaux en Afrique d...

Jusqu'à aujourd'hui, les espèces végétales étaient considérées comme menacées de disparition si elles se trouvaient dans une zone géographique limitée et population était relativement restreinte. Mais grâce à une nouvelle étude sur l'étendue des spécimens végétaux en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, un consortium international de biologistes a démontré que les critères catégorisent de manière erronée les espèces à risques lors de leur nouvelle arrivée dans une zone. Publiée dans la revue PLoS Biology le 4 mai, l'étude était partiellement financée par le Conseil européen de la recherche (CER) au titre du septième programme-cadre (7e PC) de la Commission européenne et menée conjointement avec le professeur Vincent Savolainen, du département de sciences de la vie à l'Imperial College London et des Jardins botaniques royaux au Royaume-Uni. Le professeur Savolainen et ses collègues ont rassemblé des échantillons végétaux de la région florale du Cap en Afrique du sud, une région réputée pour sa diversité végétale spectaculaire. L'analyse moléculaire des séquences de l'acide désoxyribonucléique (ADN) ont montré que le schéma de menaces diffère par rapport à celles présentées dans les plantes au Royaume-Uni avec l'une des flores les mieux étudiées, ainsi que le modèle rencontré chez les vertébrés. «Nos résultats remettent en question l'application des mêmes critères de menaces pour les organismes vivants dans plusieurs régions», explique le professeur Savolainen. «Nous devons probablement repenser des méthodes pour adapter les critères de la 'Liste rouge' pour des évaluations rapides des menaces, une tâche déconcertante d'autant plus urgente étant donné les changements que nous pouvons observer sur l'environnement à l'échelle mondiale». La Liste rouge est publiée chaque année par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), suite à des enquêtes sur le terrain et des exercices de collecte de données et en s'appuyant sur les connaissances accumulées aux récentes années. L'actualisation de la Liste rouge, publiée en 2010, décrit près de 17 390 espèces, pour plus de 50 000 espèces étudiées, menacées de disparition. Le nombre de plantes et d'animaux ajoutés à la liste augmente chaque année. Selon les estimations récentes, près de 20% des plantes à fleurs sont actuellement menacées d'extinction, bien que le nombre exact soit inconnu, car seule une petite portion des espèces végétales a été étudiée. De nombreux facteurs contribuent au danger d'extinction des espèces végétales. De nombreuses espèces sont victimes de la perte d'habitat en raison du développement des terres et de l'agriculture. D'autres connaissent un déclin à cause de la pollution ou de l'endommagement de leur habitat, ou des conséquences d'une compétition avec d'autres espèces invasives. D'autres encore ont succombé aux maladies nouvellement introduites. «La réduction des taux d'extinction représente l'un des plus grands défis écologiques de notre époque», explique le professeur Jonathan Davies de l'université McGill au Canada, «mais l'identification des espèces les plus en danger peut se révéler difficile». Les résultats de l'étude suggèrent que le risque d'extinction est étroitement associé à l'âge des espèces. Il s'agit d'une différence considérable par rapport aux facteurs supposés mettre en danger les animaux. Parmi les caractéristiques sensées augmenter le risque d'extinction figurent des traits tels que le fait d'avoir un corps imposant prenant du temps pour arriver à la maturité sexuelle, ou la tendance à engendrer une progéniture à la fois avec de longues périodes entre les naissances. «Pour les plantes, nous montrons que les processus d'extinction et de spéciation (le processus évolutionnaire par lequel naît une espèce) sont reliés; ainsi, les espèces les plus vulnérables sont souvent les plus jeunes. Les jeunes espèces sont davantage sensibles au risque d'extinction simplement car leurs populations n'ont pas encore eu le temps de se développer et de s'étendre», commente le professeur Davies. «Cependant, il est également possible que certaines espèces végétales soient condamnées à l'extinction dès le commencement.»Pour de plus amples informations, consulter: Imperial College London http://www3.imperial.ac.uk/ Revue PLOS Biology http://www.plosbiology.org/

Pays

Royaume-Uni, États-Unis, Afrique du Sud

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