Des estimations des précipitations en temps réel grâce à des réseaux neuronaux
À l'heure actuelle, les données quantitatives relatives aux précipitations sont obtenues grâce à des mesures des précipitations et à des réseaux de radars météorologiques. Cependant, ces réseaux ne couvrent pas toute la surface de la planète, de même qu'ils ne fournissent pas des informations instantanées. L'utilisation de satellites géostationnaires, sur des orbites qui les maintiennent dans une position fixe par rapport à un point donné sur la Terre, permet d'obtenir des données en temps réel afin de surveiller les précipitations sur une échelle beaucoup plus grande. Le projet EurainSat a fait appel à des réseaux neuronaux pour mettre au point une nouvelle technique capable de simuler des modèles complexes d'estimation de la pluviosité. Les réseaux neuronaux sont particulièrement efficaces pour prédire des événements lorsqu'ils disposent d'une vaste base de données d'exemples antérieurs sur laquelle se fonder. Le projet a développé UOB net 1.0 qui combine des données obtenues via des techniques reposant sur des infrarouges et des observations visibles avec des données recueillies via des mesures de capteurs micro-ondes. Ces données sur les précipitations fournies par satellite contribuent à obtenir des estimations précises et en temps réel des précipitations sur l'ensemble de la surface de la Terre. Les informations de ce type sont extrêmement précieuses dans la mesure où elles contribuent à faire des précisions météorologiques à l'échelle mondiale plus précises et permettent de mieux surveiller les phénomènes météorologiques violents. Les estimations sont utiles pour une hydrologie et une gestion de l'eau efficaces et favorisent la prise de décisions au niveau de la protection civile dans la mesure où elles ont un impact direct sur la surveillance des situations d'urgence et autres événements graves (prévision et gestion des inondations, opérations de recherche et de sauvetage). Les prévisions et les estimations sont en outre utiles pour les études du changement du climat mondial, la surveillance des régions éloignées, l'agriculture et la diminution de la famine. Les utilisateurs potentiels de cette innovation sont les organisations d'exploitation de satellite, les services météorologiques nationaux et régionaux, les organisations internationales chargées de l'analyse du temps et les agences de protection civile et de prévision. Par ailleurs, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) devrait également bénéficier des estimations dans la mesure où celles-ci devraient faciliter la surveillance de la production alimentaire, en particulier dans les pays en développement.