Les effets environnementaux du blé
Les céréales produisent naturellement des composés allélochimiques qui agissent sur la croissance d'autres organismes et les protègent ainsi des insectes, des mauvaises herbes et des maladies. Grâce au financement par la Commission européenne au profit du projet Fateallchem, les chercheurs ont pu étudier la possibilité d'utilisation de ces composés comme alternative naturelle aux herbicides et pesticides de synthèse. Des partenaires du projet, travaillant à l'Institut danois des sciences agricoles, ont examiné ce qu'il advenait de ces toxines après leur pénétration dans le sol. Les chercheurs ont utilisé des modèles de relations quantitatives structure-activité (QSAR - Quantitative structure activity-relationship) pour étudier les effets de la structure moléculaire de ces composés allélochimiques sur leur activité biologique et leurs propriétés physico-chimiques. L'étude était conforme à la directive européenne 91/414/CEE, qui détermine les règles d'approbation des produits phytosanitaires avant leur mise sur le marché. Cette réglementation garantit que les composés chimiques, utilisés comme produits phytosanitaires, ne sont nocifs ni pour les consommateurs, ni pour les agriculteurs ou les résidents concernés. La directive européenne recherche également à assurer un niveau élevé de protection de l'environnement. L'utilisation de composés allélochimiques dans le contrôle des parasites et des mauvaises herbes est particulièrement adaptée à l'agriculture biologique qui, par définition, ne permet pas l'utilisation des composés chimiques de synthèse et dont la production est également très gourmande en énergie. Les résultats du projet Fateallchem pourront ainsi favoriser l'agriculture biologique et lui permettre de devenir plus productive. Ces travaux permettront également le développement de variétés végétales contenant des concentrations plus élevées en composés allélochimiques non toxiques.
