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Gros plan sur la législation européenne sur le cancer

Les enfants et adolescents chez qui un cancer est diagnostiqué sont confrontés à un défi supplémentaire: l'impact négatif de la législation européenne sur le traitement reçu par ces patients. C'est le message présenté lors de la journée internationale du cancer infantile, un é...

Les enfants et adolescents chez qui un cancer est diagnostiqué sont confrontés à un défi supplémentaire: l'impact négatif de la législation européenne sur le traitement reçu par ces patients. C'est le message présenté lors de la journée internationale du cancer infantile, un évènement célébré par le Parlement européen qui a rassemblé plusieurs figures importantes à Bruxelles, en Belgique, le 15 février dernier. Organisée en association avec la société européenne d'oncologie pédiatrique (SIOPE), l'objectif principal de la rencontre était de sensibiliser aux questions auxquelles les enfants malades et leurs parents/personnes qui s'en occupent sont confrontés dans le cadre de la directive européenne sur les essais cliniques. Depuis son introduction en 2001, la directive 2001/20/CE n'a pas été bien accueillie par tout le monde. Nombreux sont ceux qui pensent qu'elle affecte négativement la recherche clinique universitaire en Europe. «Les pays de l'UE utilisent encore différentes normes pour les essais cliniques, ce qui signifie que les chercheurs doivent poser plusieurs fois différentes demandes pour un même essai clinique», commente Mme Glenis Willmott, membre du Parlement européen, responsable de l'évènement. En résulte que le processus entier prend beaucoup de temps, mais est également coûteux et souvent, n'aboutit à rien. «C'est pour cela que nous voulons nous assurer que tous les pays Européens suivent les mêmes règles», poursuit-elle. «Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour encourager davantage de recherche et d'essais clinique, notamment en faveur des enfants et des adolescents.» L'objectif de la directive était de normaliser la réglementation et la qualité des essais, mais ces deux facteurs se sont avérés être très contraignants: la coordination n'est pas optimale et les formalités administratives sont abondantes. Les exigences de la directive n'ont pas encore été satisfaites, notamment dans le cas des essais multinationaux ne découlant pas de recherche non commerciale. La Commission européenne réexamine la directive. Des sources indiquent que le Parlement européen et le Conseil présenteront une révision proposée en septembre 2012. Bien que les principaux types de cancers infantiles sont des cas rares, 1 personne sur 500 sera touchée par un cancer pendant son enfance. Le cancer est la première cause de décès pour les enfants et les jeunes adultes. Les essais cliniques portant sur le cancer ont apporté la base des preuves sur lesquelles les bonnes pratiques actuelles sont élaborées; il s'agit de traitements très complexes. Mais en partie grâce à des réseaux internationaux établis, les protocoles de traitement ont pu être harmonisés. Cette harmonisation a donc supprimé de nombreux obstacles, permettant ainsi des essais cliniques de haute qualité. Les données montrent que près de 80% des jeunes survivent au cancer. Il s'agit d'un exploit car il y a 40 ans, ces chiffres ne s'élevaient qu'à 20% des patients. En ce qui concerne les lacunes et les solutions pour y remédier, la présidente de la SIOPE, Dr Ruth Ladenstein commente: «La recherche clinique est un outil nécessaire pour lutter contre le cancer, mais les formalités administratives actuelle pour l'activation d'essai en Europe sont trop lourdes. De plus, nous dépendons de l'industrie pharmaceutique pour soumettre une demande d'indications licenciées et à l'heure actuelle, sans intérêt économique ou motivations suffisantes, l'industrie ne s'engage pas dans le développement de médicaments non couverts par un brevet ou un certificat de protection, particulièrement en raison de la rareté des cancers infantiles. Il est essentiel que la Commission européenne adopte une approche raisonnable lorsqu'elle aborde le risque associé des médicaments de soins normalisés dans l'utilisation hors brevet qui s'est avéré fructueuse dans les indications orphelines comme les cancers pédiatriques.» Le réseau ENCCA («European network for cancer research in children and adolescents») et le projet PANCARESURFUP («Pancare childhood and adolescent cancer survivor care and follow-up studies») ont financé l'évènement. Ces deux projets sont financés au titre du thème Santé du septième programme-cadre de l'UE à hauteur de respectivement 12 millions et 6 millions d'euros.Pour de plus amples informations, consulter: Société européenne d'oncologie pédiatrique (SIOPE): http://www.siope.eu/ ENCCA: http://www.encca.eu/ PANCARESURFUP: http://www.pancaresurfup.eu/

Pays

Belgique