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Contenu archivé le 2023-03-23

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Tendances scientifiques: le statut socio-économique aurait un rapport avec une zone cérébrale chez les enfants

Les résultats d'une nouvelle étude indiquent qu'il y aurait une corrélation entre l'éducation des parents et la pauvreté et le développement du cerveau des enfants.

L'étude, dirigée par les chercheurs à l'université de Columbia et l'hôpital pour enfants de Los Angeles aux États-Unis, a étudié les relations entre les facteurs socio-économiques et la morphométrie cérébrale chez plus d'un millier d'enfants et de jeunes âgés de 3 à 20 ans. L'équipe a découvert que les revenus étaient logarithmiquement associés à l’étendue de la surface du cerveau. L'étude, publiée récemment dans la revue Nature Neuroscience, indique que la corrélation entre le niveau de revenu des parents et la structure cérébrale des enfants serait plus forte s'agissant de familles venant de milieux défavorisés. Selon le résumé de l'étude, chez les enfants issus de familles à faible revenu, on constate que de petites différences de revenus étaient associées à de grandes différences dans l'étendue de la surface du cerveau des enfants, alors que chez les enfants issus de familles à revenu élevé, les augmentations de revenus similaires étaient associées avec de petites différences dans l'étendue de la surface du cerveau des enfants. Ces relations étaient plus importantes dans les régions du cerveau responsables du langage, de la lecture, des fonctions exécutives et des compétences spatiales. L'étendue de la surface du cerveau reflétait les différences socio-économiques dans certaines capacités neurocognitives. La revue Science cite les responsables de l'étude Kimberly Noble et Elizabeth Sowell qui expliquent que la différence entre les enfants de familles à revenus faibles et ceux des familles à revenus élevés est dramatique. En effet, les enfants des familles aux revenus de 25 000 dollars (soit approximativement 23 200 euros) par an ou moins ont des zones superficielles corticales d'environ 6 % plus petites que ceux des familles ayant un revenu de plus de 150 000 dollars (soit approximativement 139 200 euros). Le magazine Science soutient également qu'il aurait une corrélation linéaire entre l'éducation parentale et la zone superficielle corticale des enfants. On peut lire: «Approximativement, les enfants des parents n'ayant qu'un diplôme de l'enseignement secondaire (12 ans ou moins) ont 3 % de zone superficielle corticale en moins que les enfants dont les parents ont une éducation universitaire (15 ans ou plus).» L'origine ethnique n'avait aucun effet sur ces corrélations, comme l'explique Noble à la revue Science: «Les rapports entre le statut socio-économique et la structure cérébrale étaient identiques entre les individus, indépendamment de leur origine.» Il est important de noter que les raisons de ces corrélations ne sont pas encore claires aux chercheurs. Selon Science: «Un statut socio-économique faible pourrait empêcher la croissance cérébrale en raison du stress subi, une exposition plus forte aux toxines environnementales ou une mauvaise alimentation, alors que les familles à revenus élevés seraient en mesure de fournir une meilleure 'stimulation cognitive' à leurs enfants.» Les chercheurs veulent s'assurer que les résultats ne sont pas biaisés pour renforcer des stéréotypes négatifs. Ainsi, comme l'explique the Guardian, «le message n'est pas que la pauvreté induit inévitablement un cerveau plus petit». Ce n'est pas ce que nous voulons établir. Renforcer l'accès aux ressources permettant d'améliorer l'environnement développemental pourrait potentiellement changer les trajectoires de développement cérébral pour le mieux, même pour les enfants et les jeunes situés dans la tranche d'âge étudiée.» Pour plus d'informations, consulter: http://www.nature.com/neuro/journal/vaop/ncurrent/full/nn.3983.html

Pays

États-Unis