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Contenu archivé le 2023-03-24

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Le GNSS pour mieux cartographier la biomasse

Le projet COREGAL, financé par l'UE, associe une méthode classique de localisation avec des signaux GNSS (système mondial de navigation par satellite) pour permettre aux professionnels de la gestion du territoire de voir au travers de la canopée et d'avoir plus d'informations sur le sol des forêts denses.

Le Brésil est un vaste pays recouvert en grande partie par la forêt amazonienne. Il est tout simplement impossible d'essayer de gérer une région aussi sauvage et isolée en utilisant les outils classiques de cartographie, de relevé et de gestion du territoire. COREGAL est une méthode inédite de gestion du territoire qui comble cette lacune. Le projet COREGAL veut associer des techniques de localisation et de réflectométrie pour mettre en place un système par avions sans pilote, capable de cartographier économiquement les forêts amazoniennes du Brésil. Ce système innovant est le premier à combiner le GNSS avec des drones (avions sans pilote). Jusqu'à présent, ce genre d'activité faisait appel à divers types de capteurs et sources d'information. COREGAL révolutionne cette approche en apportant des informations plus complètes que les systèmes en place, grâce à un nouveau capteur. Les avions sans pilote de COREGAL sont équipés d'un récepteur GNSS Galileo qui détermine la localisation et conduit l'estimation de la biomasse. Toutefois, les signaux de Galileo n'arrivent pas toujours à traverser l'épaisse canopée des forêts brésiliennes, aussi le système COREGAL associe le récepteur classique avec des signaux GNSS-R (réflexion des signaux GNSS) capables de traverser la canopée dense. Cette association aboutit à une solution très exacte et plus économique pour gérer le territoire et cartographier la biomasse. Fonctionnement du système Dans le système COREGAL, le satellite GNSS sert d'émetteur et l'avion sans pilote de récepteur. Le signal émis par le satellite est réfléchi par le sol et perturbé en fonction des surfaces et des obstacles rencontrés, se chargeant ainsi d'informations supplémentaires. Ce signal réfléchi est reçu par le capteur de biomasse de l'avion sans pilote, qui en extrait les données relatives à la surface réfléchie (sol). Le franchissement de la canopée, des branches et des feuilles par le signal réfléchi apporte des données essentielles pour cartographier de la biomasse, qui sont extraites par le récepteur du drone. «L'intégration de la localisation et de la réflectométrie dans un même appareil embarqué sur un avion sans pilote offre un avantage unique», explique Pedro Freire da Silva, coordinateur du projet. «Mieux encore, les propriétés du signal GNSS-R induisent une saturation inférieure à celle des systèmes radar traditionnels, donnant une meilleure sensibilité, même pour des biomasses plus denses.» Avantages et étapes suivantes L'estimation de la biomasse d'une région est essentielle pour évaluer son potentiel en matière d'économie, de protection de l'environnement et de production de biocarburants. De plus, les données sur la biomasse peuvent servir à estimer la quantité de carbone stockée dans une forêt, et donc à mieux comprendre les conséquences potentielles sur l'environnement et le climat de toute utilisation envisagée du territoire. Avec ces informations, les gouvernements locaux peuvent lutter contre la déforestation et les autres activités qui détruisent les forêts et peuvent générer des rejets de gaz carbonique nuisibles pour l'environnement. Des campagnes de test sont en cours pour valider le système COREGAL. Malgré la réussite du premier vol de test réalisé récemment, M. Silva signale plusieurs difficultés. Ainsi, lors de plusieurs campagnes de test, diverses sources d'interférences ont rendu plus difficile la réception du signal Galileo, qui utilise la bande de fréquences E5. Le coordinateur du projet reste néanmoins enthousiaste: «Les tests devraient prouver la viabilité commerciale du concept COREGAL pour mesurer la biomasse», souligne M. Silva. «Ses principaux avantages sont un coût notablement inférieur et une cartographie plus exacte de la biomasse.» M. Silva ajoute que le projet devrait accélérer l'adoption de Galileo au Brésil, avec des retombées potentielles pour les entreprises et les projets européens connexes. Pour plus d'informations, veuillez consulter: site web du projet

Pays

Portugal

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