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Biomaterials for Tracheal Replacement in Age-related Cancer via a Humanly Engineered Airway

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Le génie biologique pour le remplacement trachéal

Le sort des patients atteints de cancer de la trachée pourra être radicalement transformé grâce au développement d'un remplacement trachéal artificiel composé de matériaux biosynthétiques.

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Les cancers de la trachée primaires ont un taux de mortalité élevé et affectent négativement la vie privée de milliers de patients chaque année en Europe. Dans la majorité des cas, l'ablation chirurgicale avec une reconstruction est considérée comme le traitement par excellence. Néanmoins, même pour les patients souffrant de tumeurs opérables, le taux de succès des opérations impliquant la résection tumorale est de moins de 60 % en raison de la complexité de la reconstruction de la trachée. La fabrication d'une trachée artificielle implique l'utilisation de tissus issus de la trachée d'un donneur soumis à un traitement pour supprimer ses cellules et antigènes. Une approche de remplacement serait de construire la trachée avec des matériaux biosynthétiques, qui reproduiraient les propriétés de la trachée originale. La prochaine étape est de repeupler la matrice de la trachée avec les cellules du patient. Néanmoins, une restriction importante est la durée de temps nécessaire pour la recellularisation, qui peut être grave pour un patient atteint d'un cancer. Le projet BIOTRACHEA («Biomaterials for tracheal replacement in age-related cancer via a humanly engineered airway») vise à améliorer l'approche utilisée pour la décellularisation des matrices de trachées biologiques et de développer de nouvelles approches utilisant des matrices synthétiques. L'un des principaux objectifs du consortium est de faciliter le transfert rapide des résultats de la recherche en produits commercialisables pour renforcer l'ingénierie tissulaire et la thérapie cellulaire. Pendant sa première année, le consortium se concentrait sur une technologie de plateforme, en développant une matrice synthétique pour des tests in vitro et in vivo. Les tests in vitro des matrices synthétiques ont été achevés. La matrice possédait les propriétés mécaniques adaptées et est biocompatible au patient. Un système de bain à organe creux a été développé pour la mise à l'essai in vivo de matrices d'organe entières. Le nouveau bioréacteur supprime les cellules du donneur et procède à la repopulation automatique de l'organe avec les cellules du patient. L'adhésion, la croissance et la prolifération cellulaire sont déclenchées au niveau de la matrice alors qu'elle se trouve dans le bioréacteur. Une plateforme pour l'échange de connaissances et de données a été établie et le site web officiel de BIOTRACHEA est désormais en ligne. L'objectif final du consortium est de réaliser des essais cliniques pour la première fois chez l'homme. Ainsi, un comité bioéthique a été établi et des travaux ont été entamés pour développer une stratégie réglementaire pour l'obtention d'une approbation pour les essais. Les résultats du projet BIOTRACHEA auront un impact à long terme considérable sur les soins de santé, la recherche scientifique et les entreprises au sein de l'UE. Les travaux révolutionneront le traitement de cancer à organe creux.

Mots‑clés

Cancer de la trachée, trachée artificielle, matrice, médecine régénérative

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