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EUREKA confirme le lancement d'ITEA 2 et prône le recours aux coentreprises rassemblant des PME dans le Septième programme-cadre

Le réseau EUREKA a annoncé le lancement du conglomérat thématique ITEA 2, ayant vocation à capitaliser le succès obtenu par son prédécesseur ITEA (information technology for European advancement - technologies de l'information au service de l'avancée européenne). Le lancemen...

Le réseau EUREKA a annoncé le lancement du conglomérat thématique ITEA 2, ayant vocation à capitaliser le succès obtenu par son prédécesseur ITEA (information technology for European advancement - technologies de l'information au service de l'avancée européenne). Le lancement du nouveau conglomérat fait suite à la réunion qui a rassemblé des représentants de haut niveau d'EUREKA à Prague (République tchèque) le 20 octobre. Selon EUREKA, ITEA 2 perpétue la principale vision qui animait ITEA, à savoir "permettre à l'Europe de conserver sa primauté dans le nouveau secteur des systèmes et services exigeant des logiciels en abondance [software-intensive systems and services ou 'SIS']". La "cause" d'ITEA2 se trouve exposée dans le "livre bleu" d'EUREKA, dont les rédacteurs lancent la mise en garde suivante: "L'interconnexion croissante des appareils électroniques grand public en vue d'héberger des services à domicile fait l'effet d'une bombe à retardement en termes de nécessité de développement de logiciels - une bombe qu'il convient de désamorcer rapidement pour conserver des emplois de haut niveau en Europe." Et de poursuivre: "Le grand défi va consister à imaginer, créer et maîtriser les architectures, technologies et systèmes, solutions et services logiciels pour une myriade d'applications incluant des fonctions de sûreté, de sécurité et de temps prioritaires. L'Europe doit s'attaquer au fossé en matière de besoins logiciels - qui est déjà l'une des préoccupations majeures d'ITEA et constituera un défi continu pour ITEA 2." Quelque trois milliards d'euros seront investis à partir de début 2006 durant les huit années de vie du nouveau conglomérat, avec pour objectif de mobiliser un total de 20.000 années-personnes de travail durant cette période. Les projets d'ITEA se concentrent dans les secteurs de l'aérospatiale, de la construction automobile, de l'électronique grand public, des communications, du médical, et de l'automatisation/production. Les sociétés ayant présidé à la fondation d'ITEA 2 sont leaders dans leurs domaines respectifs, la plupart figurant au top 100 des entreprises mondiales. Des géants de l'électronique comme Alcatel, Nokia et Siemens étendent l'appui fourni par rapport au projet ITEA initial, tandis que d'autres, comme le constructeur aéronautique Airbus, rejoignent pour la première fois ce genre de projet. Selon Rudolf Haggenmüller, président d'ITEA, le succès de tels conglomérats EUREKA tient à la vision qui les anime et à leur agenda stratégique de recherche, mais aussi à la présence d'un noyau d'acteurs de rang mondial en leur sein. "Les PME (petites et moyennes entreprises) ont leur place dans ces conglomérats; mais si vous voulez réussir à l'échelle planétaire, il vous faut des acteurs internationaux pour imposer les résultats sur le marché mondial. Ce qui explique que le projet ITEA ait à l'origine choisi EUREKA en tant que plateforme pour son action." Si les PME sont susceptibles de ne pas jouer un rôle central dans les grands conglomérats industriels comme ITEA 2, elles figurent en revanche au coeur d'une autre initiative proposée par EUREKA, et que les représentants de la Commission ont saluée lors de la réunion de Prague. EUREKA peut s'enorgueillir d'un beau palmarès en termes d'implication de petites sociétés dans ses travaux de recherche, et le taux actuel de participation, qui s'établit à 40 pour cent, est près de trois fois supérieur à l'objectif de 15 pour cent fixé par l'UE en ce qui concerne la contribution des PME dans ses programmes-cadres de recherche. La structure financière des programmes de recherche de l'UE offrant cependant une stabilité et une prévisibilité bien supérieures à celles d'EUREKA, les Etats membres d'EUREKA ont suggéré l'initiative EUROSTARS, destinée à combiner les atouts des deux démarches. Selon Roel Kramer, qui a imaginé l'initiative alors qu'il présidait le groupe de haut niveau EUREKA lors de la présidence néerlandaise échue: "EUREKA est généralement perçu comme parvenant bien à attirer les PME [...] alors que l'intégration active de PME faisant de la R&D dans le programme-cadre de l'UE se révèle bien plus ardue. La nature ascendante d'EUREKA, qui donne aux PME la liberté de proposer des projets dans n'importe quel domaine, est en particulier primordiale." La proposition de M. Kramer prévoit la mise en place d'une nouvelle entité juridique distincte à la fois d'EUREKA et du programme-cadre, qui gérerait l'initiative, sélectionnerait les projets de financement et fonctionnerait parallèlement au Septième programme-cadre (7e PC). 19 Etats membres d'EUREKA ont déjà manifesté leur soutien à EUROSTARS et convenu d'engager plus de 40 millions d'euros par an en faveur de l'initiative. EUREKA espère que la Commission sera disposée à satisfaire cet engagement via des financements communautaires, tout en admettant que cette dernière ne sera pas en mesure de s'engager formellement à soutenir cette initiative avant qu'un accord concernant les perspectives financières de l'UE n'ait été trouvé au sein du Conseil. Un représentant de la Commission assistant au forum EUREKA de Prague - Ezio Andreta, directeur Technologies Industrielles au sein de la DG Recherche - a néanmoins déclaré aux participants que la Commission tenait EUROSTARS pour une initiative majeure et insisté sur le cadre fourni, en vue d'un tel projet, par les programmes spécifiques à l'étude dans l'optique du 7e PC. Le libellé du programme spécifique sous-tendant le pilier "Capacités" du 7e PC comporte une référence à "un programme commun de R&D au profit des PME faisant de la recherche, avec l'objectif de dynamiser leurs capacités en recherche et innovation." "S'appuyant sur EUREKA, il stimulera et soutiendra des projets transnationaux de R&D menés par de telles PME. Cette initiative s'inscrit en complément d'autres actions ciblant les PME menées dans le contexte du Septième programme-cadre. La Communauté fournira un appui financier à l'initiative et participera à la mise en oeuvre via les moyens les plus appropriés pour une telle action", concluent les auteurs du document.