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Ouvrir à la Chine l'accès aux S&T européennes

Pour marquer le lancement de l'année sino-européenne des sciences et technologies (China-EU Science and Technology Year - CESTY), CORDIS Nouvelles se penche sur CO-REACH, une des principales initiatives communes de recherche Chine-UE, ainsi que sur les efforts déployés dans ce...

Pour marquer le lancement de l'année sino-européenne des sciences et technologies (China-EU Science and Technology Year - CESTY), CORDIS Nouvelles se penche sur CO-REACH, une des principales initiatives communes de recherche Chine-UE, ainsi que sur les efforts déployés dans ce cadre en vue de mieux coordonner la coopération entre les programmes de recherche nationaux en Europe et en Chine. Les actions ERA (Espace européen de la recherche) -NET visent à favoriser la coordination et l'ouverture mutuelle des programmes de recherche nationaux et régionaux. Svend Otto Remøe, du Conseil norvégien de la recherche, est l'un des partenaires du réseau. Il a expliqué le pourquoi d'une telle initiative: «La Chine est devenue un partenaire de tout premier plan dans le domaine des S&T. Et s'il est vrai que la plupart des États membres de l'UE ont conclu avec la Chine des accords bilatéraux et des programmes de coopération en matière de S&T, ces efforts restent limités et disparates.» «L'idée à la base de CO-REACH est de cartographier et d'étudier le paysage des programmes bilatéraux existants afin d'essayer de lancer une série d'initiatives susceptibles d'en améliorer la cohérence», a expliqué M. Remøe à CORDIS Nouvelles. Avec 13 partenaires représentant trois ministères nationaux, cinq conseils de la recherche et cinq universités scientifiques de huit pays européens, l'initiative dispose déjà d'une vaste base de données sur laquelle faire reposer son étude. Depuis le début des travaux de cartographie en 2005, les partenaires ont collecté des informations sur quelque 40 programmes bilatéraux dans toute une série de disciplines scientifiques et technologiques. «Jusqu'à présent, nous avons cartographié l'action de ces programmes, la façon dont ils sont exécutés et leurs modalités de financement, leurs instruments et leurs priorités», a expliqué M. Remøe. «Nous examinons maintenant également la mesure dans laquelle ces programmes sont similaires ou dissemblables, ce qui nous permet de replacer le paysage dans le contexte des contraintes d'ordre juridique, national, financier et politique afin de détecter les conditions limites.» Si la cartographie a confirmé la nature fragmentée de ces programmes bilatéraux ou l'absence de connexion entre eux, elle a également révélé certains points communs. «La mobilité est la priorité première, en fait c'est depuis toujours la priorité majeure de ces programmes bilatéraux qui se sont multipliés avec le temps», a indiqué M. Remøe. «Tous les pays ont donné la priorité aux instruments de la mobilité, tels que le personnel, les ateliers conjoints, le soutien aux voyages. Le soutien à la R&D [recherche et développement] n'a été ajouté que plus tard.» Cela contraste quelque peu avec la décision, annoncée lors du lancement de l'année sino-européenne des S&T, d'axer les efforts de coopération sur les domaines prioritaires clés que sont le changement climatique, la santé, l'environnement, l'alimentation et les biotechnologies. «CO-REACH devra répondre à cela et proposer de nouvelles initiatives pour aider les programmes bilatéraux nationaux à recentrer leurs activités et à identifier des priorités spécifiques en matière de collaboration,» a déclaré M. Remøe. Sur la base des résultats de la cartographie, ERA-NET a élaboré un guide détaillé des mécanismes européens de financement de la recherche avec la Chine qui, selon M. Remøe, devrait contribuer ultérieurement au développement d'activités communes entre les partenaires CO-REACH et, éventuellement, à l'élaboration de nouveaux programmes européens de coopération en matière de recherche avec la Chine. Tout sera également mis en oeuvre afin d'accroître le nombre des membres du réseau d'ici 2010. «Ce qui devrait ouvrir à la Chine la voie vers des opportunités de coopération avec les S&T européennes», a affirmé M. Remøe. Le potentiel de CO-REACH en tant qu'outil au service d'un renforcement de la coopération n'est pas passé inaperçu. Lors du sommet Chine-UE qui s'est tenu à Helsinki le 9 septembre, des responsables ont appelé les organisations chinoises à s'impliquer dans CO-REACH afin d'aider à identifier les priorités et les canaux appropriés de collaborations S&T futures entre la Chine et l'Europe. S'exprimant lors d'une conférence de presse organisée à la suite du lancement de la CESTY le 9 octobre, le commissaire européen en charge de la science et de la recherche, Janez Potocnik, a déclaré que les accords S&T devaient être plus clairement définis afin de garantir qu'ils bénéficient pleinement à l'Europe et aux pays partenaires. «C'est pourquoi nous entendons traiter de la coopération internationale lors du 7e PC [septième programme-cadre] et de débats et communications sur l'ERA. C'est l'un des thèmes qu'il nous faut aborder de façon plus systématique», a-t-il déclaré.

Pays

Chine