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Le processus de réparation d'ADN et le défi du cancer

Les chercheurs-oncologues ont identifié comment la recombinaison, un processus de réparation de l'ADN (acide désoxyribonucléique) par lequel le matériel génétique est décomposé et associé aux restes du matériel génétique, a la capacité de s'auto-corriger et de se reconstituer....

Les chercheurs-oncologues ont identifié comment la recombinaison, un processus de réparation de l'ADN (acide désoxyribonucléique) par lequel le matériel génétique est décomposé et associé aux restes du matériel génétique, a la capacité de s'auto-corriger et de se reconstituer. Publiés dans la revue Nature, les résultats de l'étude pourraient améliorer nos connaissances sur la biologie fondamentale du cancer et mener à de meilleurs traitements plus efficaces. L'étude avait été partiellement financée dans le cadre du projet GENINTEG («Controlling gene integration: a requisite for genome analysis and gene therapy»), qui a bénéficié d'une subvention de 1,85 million d'euros au titre du domaine thématique «Sciences de la vie, génomique et biotechnologie pour la santé» au titre du sixième programme-cadre (6e PC) de l'UE. Des scientifiques de France, de Suisse et des États-Unis ont démontré comment cette capacité à s'inverser fait de la recombinaison un processus important. Le professeur Wolf-Dietrich Heyer, co-auteur de l'étude et responsable du département d'oncologie moléculaire de l'université de Californie à Davis, aux États-Unis, fait remarquer que ce processus «permet aux cellules cancéreuses de gérer les dommages portés à l'ADN de plusieurs manières. En effet, ce traitement de chimiothérapie les provoque sur l'ADN». Établissant l'analogie de cette capacité d'auto-correction à la conduite dans une ville moderne où il est possible de corriger un mauvais tournant, le professeur Heyer explique: «Il serait tout aussi difficile de retracer votre parcours dans une ville médiévale italienne qui ne comprend que des rues à sens unique» En utilisant une levure en tant que modèle animal pour comprendre la réparation de l'ADN, les chercheurs espèrent également confirmer leurs résultats sur l'homme. «Qu'il s'agisse de l'homme ou de levure, les voies de réparation de l'ADN sont identiques», commente le professeur américain. La microscopie électronique a permis à l'équipe d'observer les protéines de réparation en action sur les brins d'ADN. Selon les chercheurs, un filament présynaptique appelé Rad51, régulant l'équilibre entre une enzyme (Rad55-Rad57) qui favorise la réparation de recombinaison et un autre (Srs2) qui inhibe la réparation de recombinaison. Le contrôle de l'équilibre entre les deux enzymes permet à Rad51 de démarrer la réparation génétique, ou le demi-tour, si nécessaire. «C'est un bras-de-fer qui a d'importantes implications pour les cellules», commente le professeur Heyer, «car si la recombinaison se passe à un mauvais moment au mauvais endroit, la cellule pourrait mourir». Étant donné que le système de réparation a la possibilité de stopper toute tentative de réparation défectueuse, la cellule une seconde chance de survivre. La survie cellulaire est améliorée malgré les lésions portées à son ADN. C'est une énorme aubaine pour la recherche sur les traitements anticancéreux. «Plusieurs éléments de la littérature scientifique suggèrent que la réparation de l'ADN contribue à la résistance aux traitements visant à endommager l'ADN tels que les rayonnements ou certains types de chimiothérapie», commente le professeur Heyer. «La capacité des cellules cancéreuses à résister aux dommages portés à l'ADN affecte le résultat du traitement et une meilleure compréhension des mécanismes fondamentaux des systèmes de réparation de l'ADN entraîne de nouvelles approches pour vaincre la résistance.» L'équipe projette d'étudier le système enzymatique humain et de déterminer s'il est régi par les mêmes principes. «Si nous confirmons que ces mécanismes existent bel et bien chez l'homme, nous disposerons alors d'une approche pour sensibiliser les cellules aux traitements provoquant des dommages à l'ADN», conclut-il.Pour de plus amples informations, consulter: Revue Nature: http://www.nature.com/

Pays

Suisse, France, États-Unis

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