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Des scientifiques parviennent à séquencer le génome du tétranyque tisserand

Une équipe internationale de chercheurs a identifié le premier génome du tétranyque tisserand, un arachnide de la famille des chélicérés - une famille qui, selon les spécialistes, formerait l'un des plus grands groupes animaux de la planète. Publiée dans la revue Nature, l'étu...

Une équipe internationale de chercheurs a identifié le premier génome du tétranyque tisserand, un arachnide de la famille des chélicérés - une famille qui, selon les spécialistes, formerait l'un des plus grands groupes animaux de la planète. Publiée dans la revue Nature, l'étude a permis de comprendre les fondements génétiques associés à la capacité du tétranyque tisserand à puiser sa nourriture sur plus de 1 000 plantes en vue d'assurer sa survie. Cette recherche, financée en partie par une bourse internationale «entrante» Marie Curie liée au septième programme-cadre de recherche de l'Union européenne (7e PC), apporte un nouvel éclairage sur l'évolution des arthropodes et sur les interactions entre végétaux et herbivores. Les informations recueillies pourraient donner lieu au développement de nouvelles stratégies de phytoprotection. Nonobstant sa toute petite taille, le tétranyque tisserand (Tetranychus urticae) est un parasite agricole doté d'une remarquable capacité à développer des résistances aux pesticides. Les chercheurs, dirigés par l'University of Western Ontario (UWO) au Canada, sont parvenus à séquencer entièrement et à décoder le génome du tétranyque tisserand, dévoilant ainsi le tout premier génome complet d'un chéliceré. Avec ses 90 mégabases, le T. urticae est le plus petit génome arthropode jamais séquencé. En comparant le génome de l'acarien à celui d'autres arthropodes, l'équipe a identifié les propriétés qui le distinguent sur le plan hormonal et au niveau de l'organisation du complexe de gènes Hox. Les gènes Hox participent de manière significative à la constitution de la structure primaire et à l'orientation des organismes. Les résultats mettent également en évidence des perspectives d'innovation dans le domaine de la production du fil à soie. «Nous constatons la présence de fortes signatures de polyphagie et de détoxication parmi les familles de gènes associées à la capacité à se nourrir de différents hôtes, ainsi que parmi les nouvelles familles de gènes acquises par transfert génétique latéral», expliquent les chercheurs dans l'article . Une analyse approfondie du transcriptome des acariens polyphytophages révèle la manière dont le parasite s'adapte aux modifications de son environnement hôte. Il est ainsi capable de multiplier et de faire évoluer de nouveaux gènes pour arriver à une détoxication des molécules végétales toxiques, prenant littéralement en otage les gènes de détoxication des bactéries, des champignons et des plantes pour se défendre contre la plante, en incorporant ces gènes dans son propre génome. Les plantes dont il se nourrit sont notamment les tomates, les poivrons, les concombres, les fraises, les pommes, les poires, le maïs et le soja, une consommation qui occasionne chaque année des dégâts évalués à 735 000 d'euros. En dépit de son caractère «négatif», le tétranyque tisserand présente aussi un aspect positif: sa capacité à produire du fil à soie. La soie est un nanomatériel extrêmement léger, pouvant servir à renforcer certains matériaux composites tels que ceux utilisés dans le secteur de l'automobile et de l'aéronautique. La soie peut aussi servir dans des nanodispositifs et nanosondes destinés à évaluer la fonction cellulaire. Elle peut aussi servir de matrice pour le génie tissulaire ou encore pour l'administration des médicaments. Grâce à cette recherche, les scientifiques peuvent se consacrer au développement de solutions alternatives aux pesticides, au service d'une agriculture plus durable. De telles solutions pourraient aider à intensifier la lutte contre les parasites et permettraient la production d'aliments sans pesticides. Le financement de projet est également venu du gouvernement canadien, via Genome Canada, l'Ontario Genomics Research Institute, et l'Ontario Research Fund - Global Leadership Round in Genomics and Life Sciences. Quant aux chercheurs ayant participé à l'étude, ils proviennent de Belgique, du Canada, du Chili, de France, d'Allemagne, du Japon, du Portugal, d'Espagne et des États-Unis.Pour de plus amples informations, consulter: Revue Nature: http://www.nature.com/ University of Western Ontario: http://www.uwo.ca/ Actions Marie Curie: http://cordis.europa.eu/fp7/mariecurieactions/

Pays

Canada, Chili, Allemagne, Espagne, France, Japon, Portugal, États-Unis

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