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L'Europe perce le mystère des cellules souches embryonnaires

Les Européens sont de grands meneurs dans le contexte des activités de recherche et de technologie et leurs derniers résultats portent sur la découverte que les propriétés des cellules souches embryonnaires sont influencées par les conditions de laboratoire dans lesquelles ell...

Les Européens sont de grands meneurs dans le contexte des activités de recherche et de technologie et leurs derniers résultats portent sur la découverte que les propriétés des cellules souches embryonnaires sont influencées par les conditions de laboratoire dans lesquelles elles sont mises en culture. Dans leur étude révolutionnaire, une équipe de chercheurs européenne a mesuré des cellules souches embryonnaires mises en culture dans un état indifférencié pur. L'utilisation de la technologie de séquençage de prochaine génération leur a permis d'analyser l'expression génique (le transcriptome) et les modifications de la chromatine (l'épigénome). L'étude, présentée dans la revue Cell, a été partiellement soutenue par quatre projets financés par l'UE: HEROIC, PLURISYS, EUROSYSTEM et ATLAS. Les résultats soulignent les principales différences entre les cellules souches pures et les cellules souches embryonnaires mises en culture en laboratoire. Par quel moyen les cellules souches embryonnaires restent-elles pluripotentes? Les chercheurs se sont penchés sur la question et tentent de résoudre le mystère depuis un certain temps. Aujourd'hui, une équipe de chercheurs d'Allemagne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni fournit des réponses importantes, nous offrant les informations dont nous avons besoin pour comprendre comment les cellules sont contrôlées et quelle est la meilleure façon de les mettre en culture pour qu'elles se développent. Ces résultats vont à l'encontre de rapports précédents suggérant que les cellules souches embryonnaires sont instables et enclines à la différenciation. Ces informations pourraient engendrer le développement de nouveaux traitements efficaces. Des chercheurs du Nijmegen Centre for Molecular Life Sciences (NCMLS) et de l'université Radboud aux Pays-Bas, du Wellcome Trust Centre for Stem Cell Research, du Stem Cell Institute et de l'université de Cambridge au Royaume-Uni et de la Technische Universität Dresden en Allemagne, ont confirmé que l'analyse du transcriptome permettait aux scientifiques d'identifier les gènes activés ou désactivés à l'intérieur des cellules. Le niveau d'activité des gènes est également calculé à l'aide de cette méthode. Parallèlement, l'analyse de l'épigénome a fourni aux chercheurs de nouvelles informations quant à la façon dont sont contrôlés les gènes. Mais cette étude est allée plus loin; en effet, elle a résolu le mystère de la façon dont les cellules souches embryonnaires maintiennent leur pluripotence, ce que les experts décrivent comme la capacité à développer plusieurs types de cellules. Par le biais de cette étude, les chercheurs ont obtenu des informations de référence importantes dans leur quête vers la création d'un nouveau type de cellule souche pluripotente humaine équivalente aux cellules souches embryonnaires de souris. D'après l'équipe, les données représentent l'état fondamental de la pluripotence. S'exprimant sur les résultats de l'étude, le coordinateur Austin Smith du projet EUROSYSTEM («European consortium for systematic stem cell biology») expliquait: «Ces résultats montrent à quel point nous avons encore beaucoup à apprendre des cellules souches. Elles montrent également la différence fondamentale entre les cellules souches embryonnaires réelles isolées de souris, et les cellules souches embryonnaires humaines dont nous disposons aujourd'hui qui sont moins pures et plus variables.» Le projet HEROIC («High-throughput epigenetic regulatory organisation in chromatin») a reçu 12 millions d'euros au titre du domaine thématique «sciences de la vie, génomique et biotechnologie pour la santé» du sixième programme-cadre (6e PC). Le projet PLURISYS («Systems biology approaches to understand cell pluripotency») est soutenu à hauteur de 2,97 millions d'euros au titre du thème Santé du septième programme-cadre (7e PC), de même que les projets EUROSYSTEM («European consortium for systematic stem cell biology») avec un financement de 12 millions d'euros et ATLAS («Development of laser-based technologies and prototype instruments for genome-wide chromatin immunoprecipitation analyses») avec près de 3 millions d'euros. Henk Stunnenberg, responsable de l'un des groupes de recherche qui menait l'étude et coordinateur d'HEROIC, est désormais en charge du projet BLUEPRINT («A blueprint of haematopoietic epigenomes»), qui a reçu près de 30 millions d'euros au titre du thème Santé du 7e PC en vue d'étudier les épigénomes et leur rôle dans les processus et mécanismes biologiques à l'origine de l'état sain et de la maladie. D'après le Dr Stunnenberg: «La composition épigénétique, à savoir une couche d'instructions réglementaires au-dessus du génome, des cellules souches embryonnaires pures présente des caractéristiques remarquables et inattendues, notamment en ce qui concerne les gènes du développement. Ceci nous oblige à repenser nos modèles actuels.»Pour de plus amples informations, consulter: Revue Cell: http://www.cell.com/ Recherche de l'UE dans le domaine de la santé: http://cordis.europa.eu/fp7/health/ BLUEPRINT: http://www.blueprint-epigenome.eu/

Pays

Allemagne, Pays-Bas