European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Article Category

Actualités
Contenu archivé le 2023-03-20

Article available in the following languages:

Les nanoparticules et le système immunitaire

La nanotechnologie est une innovation tellement récente que personne n'est sûr de ce qu'il en résultera. Les prévisions vont de la capacité à reproduire des objets tels que les diamants et les aliments, au monde envahi par des nanorobots autoréplicables. Jusqu'à récemment, l...

La nanotechnologie est une innovation tellement récente que personne n'est sûr de ce qu'il en résultera. Les prévisions vont de la capacité à reproduire des objets tels que les diamants et les aliments, au monde envahi par des nanorobots autoréplicables. Jusqu'à récemment, la nature était le seul «fabricant» de la matière moléculaire. Toutefois au cours des dernières années, la nanotechnologie a pénétré la conscience publique, en rassemblant différents domaines de la science. La technologie devrait mener à des innovations qui permettraient de faire face à des problèmes auxquels est confrontée la société actuelle. Certains produits fondés sur la nanotechnologie se trouvent déjà sur le marché, dont les composants électroniques, les peintures anti-rayures, l'équipement sportif, les tissus infroissables et anti-tâches et les crèmes solaires. Les analystes estiment que le marché pour de tels produits vaut désormais des centaines de milliards d'euros et pourrait atteindre le trillion d'ici 2015. Cela signifie également toutefois que le potentiel occupationnel et l'exposition publique à des nanoparticules fabriquées pourraient accroître considérablement dans un avenir proche. De nombreux chercheurs ont déjà abordé des questions de toxicité associées à différentes nanoparticules in vitro et in vivo. Cependant, on manque toujours d'informations sur la santé relative et le risque environnemental des nanoparticules fabriquées. Les effets des propriétés de nanoparticules sur le système immunitaire sont encore explorés, et les études de nombreuses préparations de nanoparticules se divisent généralement en deux catégories: (a) les réactions aux nanoparticules spécifiquement modifiées pour stimuler le système immunitaires et (b) les effets secondaires indésirables des nanoparticules. Le projet InLiveTox, qui a été financé par l'UE au cours des trois dernières années, a considérablement progressé sur la capacité de mise à essai in vitro des nanoparticules. Le projet s'est concentré sur l'impact de l'exposition de l'intestin, du système cardiovasculaire et du foie aux nanoparticules. L'exposition via l'ingestion est particulièrement pertinente en raison de l'inclusion des nanoparticules dans les aliments, l'emballage alimentaire et les médicaments par voie orale. Le projet a développé un nouveau système de test modulaire in vitro fondé sur les fluides et a démontré son utilisation pour modeler la réaction des tissus sélectionnés à l'ingestion des nanoparticules. Les résultats du système in vitro ont été validés par une étude in vivo de la biocinétique des nanoparticules et de la toxicité par ingestion chez des rats. Les tissus prélevés chez ces animaux ont été utilisés pour la recherche sur des réactions toxicologiques, se concentrant de nouveau sur l'intestin, le système cardiovasculaire et le foie. Ces données ont par la suite été comparées à d'autres études biocinétiques à l'aide de particules similaires mais d'autres voies d'exposition (par exemple, la voie respiratoire). La comparaison des données a été obtenue in vivo sur l'exposition par injection et ingestion avec des données issues d'essais standards (statique, type de cellule unique). Le système développé a montré un schéma remarquable de différences et similitudes, notamment en étudiant l'inflammation. Il existait de nettes différences au niveau de la pertinence physiologique des différentes approches. Cela signifie que les résultats du projet InLiveTox pourraient avoir le potentiel de changer la façon dont les industries pharmaceutiques, chimiques, cosmétiques et alimentaires mettent à essai la sécurité et l'efficacité des nouveaux matériaux. Les méthodes améliorées pourraient offrir des bénéfices économiques significatifs tant à travers la baisse des coûts de test comparé à l'utilisation des animaux, mais également à travers l'opportunité d'amener des produits plus sûrs au marché que les méthodes existantes tout en respectant la législation REACH. La technologie développée dans ce projet pourrait offrir un avantage compétitif important aux adhérants précoces. Elle peut être utilisée pour une mise à essai et un outil de recherche en toxicologie et pharmacologie pour toute nouvelle entité chimique. Les résultats peuvent de nombreuses façons surpasser les attentes, en offrant une technologie intéressante et innovante qui a le potentiel de garantir de nouveaux développements de produits dans le domaine des tests in vitro. À un niveau supérieur, le projet confirme la position concurrentielle à l'échelle internationale que les organisations de recherche en Europe détiennent dans le domaine à développement rapide de la mise à essai in vitro. Le consortium est un groupe interdisciplinaire composé de leaders européens en nanotoxicologie, en pharmacie et en ingénierie, travaillant avec un groupe de recherche clé américain de l'université de Rochester au titre de l'appel du 7e PC de FP7-NMP-2008-1.3-2.Pour plus d'informations, consulter: Projet InLiveTox http://www.inlivetox.eu/