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Remplacer l'expérimentation animale par des innovations in vitro précises

Un projet financé par l'UE a mené avec succès des essais in vitro basés sur les cellules souches humaines capables de reproduire le développement du système nerveux central humain. Cette innovation pourrait aboutir à des tests plus précis et plus efficaces des médicaments et s...

Un projet financé par l'UE a mené avec succès des essais in vitro basés sur les cellules souches humaines capables de reproduire le développement du système nerveux central humain. Cette innovation pourrait aboutir à des tests plus précis et plus efficaces des médicaments et surtout, permettre de mettre fin à l'expérimentation animale. Les objectifs du projet ESNATS («Embryonic Stem cell-based Novel Alternative Testing Strategies») étaient de développer une nouvelle plateforme de tests de toxicité à base de cellules souches embryonnaires (CSE). Une étude de validation de principe a démontré qu'il était possible d'identifier, dans ces systèmes, des composés à l'origine de la neurotoxicité développementale. Cette découverte pourrait permettre d'accélérer le développement de médicaments, de réduire les coûts liés à la R&D et de proposer une alternative puissante à l'expérimentation animale. Ce projet d'une durée de cinq ans s'est terminé fin septembre 2013. Une conférence a récemment eu lieu avec le Congrès de la société européenne pour les alternatives à l'expérimentation animale (EUSAAT) à Linz, en Autriche, dans le but de partager les principales réalisations du projet et d'évoquer les possibles implications futures. Il est extrêmement important de pouvoir éviter les composés à l'origine de la toxicité reproductive pour la sécurité humaine. Les tests de toxicité reproductive sont cependant l'un des domaines les plus difficiles et coûteux de la toxicologie. Beaucoup trop d'animaux sont nécessaires au développement de médicaments (des centaines sont en effet nécessaires pour tester un seul composé). Le projet ESNATS a tenté de résoudre ce problème en développant une gamme de tests de toxicité à l'aide de CSE soumises à une culture standardisée et à des protocoles de différenciation. Ces différents tests concernent la toxicité reproductive, la neurotoxicité, le métabolisme et la toxicocinétique (l'étude du taux d'un produit chimique pénétrant dans le corps et de ses incidences une fois dans le corps). L'objectif était de développer un système de test intégré «tout-en-un». Fait important, le projet ESNATS a démontré que ces systèmes de tests humains permettaient des essais plus précis qu'avec l'expérimentation animale. Le système de tests développé par le consortium servira, de plus, à évaluer la toxicité d'autres substances. L'objectif actuel consiste à élargir ces systèmes afin d'en permettre l'utilisation à l'échelle industrielle. Doté d'un budget total de 15,5 millions d'euros et d'une subvention de 11,9 millions d'euros du septième programme-cadre de l'Union européenne de recherche et de développement technologique (7e PC), le projet ESNATS était coordonné par le professeur Jürgen Hescheler de l'université de Cologne, en Allemagne. Le projet a réuni d'éminents chercheurs européens des domaines des essais de remplacement, de la toxicologie, de la génomique, de la modélisation et de l'automatisation. Le consortium comprenait également des représentants d'organismes de réglementation, l'industrie pharmaceutique et des conseillers en éthique dans le but d'orienter et d'assurer l'applicabilité rapide des systèmes de tests développés. Un document d'information publié récemment combinait les principales réalisations du projet ESNATS à des perspectives d'avenir. D'autres projets découlant d'ESNATS pourront certainement étudier un large éventail de produits chimiques afin d'optimiser le système de test. Il est dans tous les cas évident que les systèmes in vitro basés sur les cellules souches devraient être des outils précis, rapides et rentables pour l'identification des composés toxiques.Pour plus d'informations, veuillez consulter: Klinikum der Universität zu Köln: http://www.uk-koeln.de/ Fiche d'informations du projet:

Pays

Allemagne