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Le paludisme et sa cape d'invisibilité

Une équipe internationale de scientifiques a découvert une molécule qui aide le parasite du paludisme à échapper à notre système immunitaire. L'étude a été en partie financée par le projet EVIMALAR («Towards the establishment of a permanent European virtual institute dedicated...

Une équipe internationale de scientifiques a découvert une molécule qui aide le parasite du paludisme à échapper à notre système immunitaire. L'étude a été en partie financée par le projet EVIMALAR («Towards the establishment of a permanent European virtual institute dedicated to malaria research») soutenu par l'UE. Ses résultats, présentés dans la revue Cell Host & Microbe, apportent un nouvel éclairage sur la façon dont le parasite responsable de la maladie évite les défenses mises en place par le système immunitaire. Le projet EVIMALAR a reçu 12 millions d'euros via le thème «Santé» du septième programme-cadre (7e PC) de l'UE. Sous la direction du Walter and Eliza Hall Institute of Medical Research d'Australie, des chercheurs d'Australie, du Japon, des Pays-Bas et du Royaume-Uni ont découvert le rôle de cette molécule cruciale dans la «cape d'invisibilité» qui masque le parasite aux défenses de l'organisme. Cette molécule aide également les rejetons du parasite à se 'souvenir' comment la fabriquer. Le professeur Alan Cowman du département infection et immunité du Walter and Eliza Hall Institute of Medical Research a découvert avec son équipe cette molécule qui contrôle l'expression génétique de PfEMP1 (la protéine de membrane érythrocytaire 1 du Plasmodium falciparum), qui déclenche la maladie lors de l'infection. «Nommée PfSET10, la molécule que nous avons découverte a un rôle important dans le contrôle génétique de PfEMP1, une protéine essentielle à la survie du parasite lors de certaines étapes de son développement», explique le professeur Cowman, auteur principal de l'étude. «Il s'agit de la première protéine découverte sur le site 'actif' où se produit le contrôle des gènes responsables de la production de la PfEMP1. La connaissance des gènes impliqués dans la production de la PfEMP1 est essentielle pour comprendre comment le parasite évite les défenses mise en place par notre système immunitaire.» La PfEMP1 soutient l'infection par le parasite de deux façons: en lui permettant de se fixer aux cellules du revêtement interne des vaisseaux sanguins, et en facilitant son trajet pour échapper à la destruction. En se fixant aux cellules infectées, la molécule empêche leur élimination par l'organisme. Quant au second facteur, le codage génétique modifié de la protéine PfEMP1 permet à certains parasites de ne pas être détectés. Tout ceci équivaut à une sorte de «cape d'invisibilité», qui rend très difficile la détection des cellules infectées par le système immunitaire. C'est l'une des raisons pour lesquelles il n'a pas été possible de mettre au point un vaccin efficace contre le paludisme. En s'intéressant à la molécule PfSET10, le projet a franchi la première étape pour expliquer comment le parasite utilise la PfEMP1 pour devenir invisible au 'yeux' du système immunitaire. «En comprenant mieux les systèmes qui contrôlent le codage et la production de la protéine PfEMP1 par le parasite, y compris les molécules qui sont impliquées dans le contrôle du processus», déclare le professeur Cowman, «nous pourrons produire des traitements ciblés plus efficaces pour prévenir l'infection des 3 milliards de personnes qui vivent actuellement sous sa menace.» Chaque année, plus de 250 millions de personnes contractent le paludisme. Plus de 650000 personnes en meurent, en majorité des enfants.Pour plus d'informations, consulter: Projet EVIMALAR: http://www.evimalar.org/ Walter and Eliza Hall Institute of Medical Research: http://www.wehi.edu.au/ Revue Cell Host & Microbe: http://www.cell.com/cell-host-microbe/home

Pays

Australie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni