Les animaux de compagnie et la transmission de maladies
Ces maladies zoonotiques peuvent être provoquées par des virus, des bactéries, des champignons ou des parasites et se transmettent par des lésions physiques, le contact direct ou l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés. En plus des risques de santé professionnelle et publique encourus par les propriétaires d'animaux de compagnie et les vétérinaires, les animaux élevés pour la consommation humaine peuvent également être infectés par des pathogènes provenant d'espèces d'animaux de compagnie. Le projet CALLISTO (Companion animals multisectorial interprofessional and interdisciplinary strategic think tank on zoonoses), financé par l'UE, a étudié les risques de maladies infectieuses zoonotiques associées aux animaux de compagnie. Le réseau du projet comprenait des experts européens et internationaux impliqués dans des activités de recherche dans le domaine et coordonnés par la Fédération des vétérinaires d'Europe (FVE). L'objectif du projet CALLISTO était de réduire les risques associés à l'intégration étroite des animaux de compagnie dans la société humaine et de développer les avantages réels de relations saines entre humains et animaux. Les chercheurs ont effectué une analyse et une modélisation des risques et ils ont passé en revue les études existantes sur les risques de transmission de maladies des animaux de compagnie aux humains et aux animaux d'élevage. La mise en œuvre des recommandations du projet donnera une vision plus claire du nombre et des espèces d'animaux concernés. L'identification des animaux de compagnie avec une micro-puce et l'insertion des données dans un système accessible fourniront des informations utiles et permettront l'identification et le suivi des maladies. Les recommandations du projet dans le domaine de l'éducation et de la communication seront essentielles pour la prévention de la transmission des maladies infectieuses par les animaux de compagnie. La promotion de la responsabilité des propriétaires d'animaux de compagnie facilitera la gestion des risques et permettra de susciter des modifications durables de leurs comportements. Parmi les autres recommandations, on peut citer la collecte de données et l'évaluation des pathogènes chez les animaux de compagnie exotiques moins étudiés afin de mieux comprendre les risques. La diffusion des maladies et les vecteurs qui la facilitent doivent être suivis afin de chercher des solutions. L'émergence de résistances antimicrobiennes doit également être contrôlée chez les animaux de compagnie. Le développement de nouveaux outils pour le diagnostic, la prévention et le traitement de maladies particulières sera utile pour la prévention et le diagnostic précoce des infections et maladies ciblées. La disponibilité d'outils adaptés facilitera également le suivi et le contrôle des maladies. Le projet CALLISTO aura un impact bénéfique sur la santé du public et des animaux et permettra de sensibiliser aux risques pour promouvoir des relations saines et équilibrées entre les humains et les animaux.
Mots‑clés
Animaux de compagnie, maladies infectieuses, zoonoses, relations humains-animaux, micro-puce
