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Contenu archivé le 2023-03-02

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Des scientifiques se creusent un tunnel vers les données climatiques du passé

Une équipe internationale de scientifiques a décidé de reconstituer le climat de l'Antarctique des 20 millions d'années passées. Les membres de l'équipe ont commencé à creuser des sédiments de 1000 mètres dans le fond marin de l'Antarctique. Les 50 chercheurs, qui viennent...

Une équipe internationale de scientifiques a décidé de reconstituer le climat de l'Antarctique des 20 millions d'années passées. Les membres de l'équipe ont commencé à creuser des sédiments de 1000 mètres dans le fond marin de l'Antarctique. Les 50 chercheurs, qui viennent d'Allemagne, d'Italie, des États-Unis et de Nouvelle-Zélande, participent au projet ANDRILL (Antarctic Geological Drilling). Ce projet étudie l'évolution du climat en Antarctique au cours du temps et les impacts des changements climatiques sur les plateaux de glace qui flottent dans la région polaire. En déterminant la réaction des plateaux de glace au cours des périodes de réchauffement dans le passé, les scientifiques espèrent pouvoir prédire l'impact du changement climatique sur les plateaux de glace actuels. Cette question est primordiale. En effet, lorsque les plateaux de glace fondent, les glaciers se déplacent plus rapidement vers la mer et lorsqu'ils fondent, le niveau de la mer s'élève. «L'année dernière, nous avons foré une carotte de sédiment d'une longueur de 1285 mètres sous le plateau de glace Ross», déclare l'un des participants au projet, Gerhard Kuhn, de l'institut Alfred Wegener pour la recherche marine et polaire. «Nous voulons maintenant retourner cinq millions d'années en arrière et en apprendre davantage sur une période durant laquelle le climat était encore plus chaud.» Forer des blocs de glace qui flottent sur la mer n'est pas chose facile et donne lieu à de nombreux défis. La glace, d'une épaisseur de huit mètres, ne peut pas supporter le poids des foreuses. Les plongeurs ont donc dû placer des bouées de flottabilité sous la glace. En outre, la saison estivale approchant dans l'Antarctique, la glace mincit. D'ici le début du mois de décembre, le camp de forage installé sur la glace devra être démonté. Cependant, ces défis méritent d'être relevés si l'on considère la récompense qui en découle. Les couches de sédiments du fond marin contiennent des informations précieuses concernant le climat de la région il y a quelques millions d'années. Les carottes de sédiments devraient également fournir des informations concernant l'épaisseur de la glace de mer. Si les chercheurs trouvent des roches dans les sédiments, cela signifie qu'elles ont été transportées dans des blocs de glace qui se sont détachés des glaciers du continent Antarctique, confirmant ainsi que cette région était recouverte de glace à l'époque. Le projet ANDRILL dispose également d'une composante éducative importante. Un groupe de neuf enseignants venant des pays participant au projet travailleront sur le site de forage aux côtés des scientifiques. «À long terme, j'aimerais encourager les enseignants à s'étendre davantage sur les régions polaires dans le cadre de leurs cours», déclare le Dr Rainer Lehmann, professeur allemand de géologie qui participe au projet. «Les calottes glaciaires de la Terre représentent des habitats uniques et des archives climatiques qui subissent actuellement des changements énormes. À l'avenir, les enseignants devraient insister davantage sur leur importance dans notre vie en Europe et intégrer leur étude dans leur programme.»

Pays

Antarctique, Allemagne, Italie, Nouvelle-Zélande, États-Unis

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