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Contenu archivé le 2023-03-16

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Des scientifiques s'attaquent à la maladie de Huntington en visant un gène mutant

La maladie de Huntington, dégénérative et héréditaire, apparaît en général au milieu de l'âge adulte. Elle conduit à un déclin cognitif et à la perte de coordination des mouvements. Elle résulte de nombreuses répétitions d'une séquence de nucléotides (CAG) dans le gène codant ...

La maladie de Huntington, dégénérative et héréditaire, apparaît en général au milieu de l'âge adulte. Elle conduit à un déclin cognitif et à la perte de coordination des mouvements. Elle résulte de nombreuses répétitions d'une séquence de nucléotides (CAG) dans le gène codant pour la protéine «Huntingtine». Cette séquence est présente plus de 35 fois chez les patients atteints de la maladie, et de 10 à 29 fois chez les individus sains. Dans le cadre d'une récente étude publiée dans la revue PNAS, des chercheurs en Espagne ont réussi à réduire l'expression du gène mutant, ce qui pourrait entraver le développement de la maladie. Les travaux ont été soutenus par une subvention de démarrage du Conseil européen de la recherche (CER) accordée au Dr Mark Isalan du Centre for Genomic Regulation (CRG) en Espagne, au titre du septième programme-cadre (7e PC) de l'UE pour plus de 1,32 million d'euros. La protéine Huntingtine est nécessaire à l'homme pour le développement et la survie des neurones. Elle est présente dans divers tissus. La présence du gène muté conduit à une forme anormale de la protéine. Ceci entraîne divers symptômes tels que des mouvements involontaires, un comportement modifié et la démence. Malgré les études, personne n'a trouvé de traitement. Les interventions se limitent à gérer la douleur et la gêne, et la plupart des patients décèdent environ 15 ans après l'apparition des premiers symptômes. Les scientifiques savent qu'un seul gène est responsable de la maladie, ce qui n'est pas le cas pour d'autres comme celles de Parkinson ou d'Alzheimer. Ils espèrent donc que l'inhibition du gène muté conduira à un traitement. Les études actuelles portent sur la modification de protéines présentes chez tous les êtres vivants, par exemple les ZFP (doigt de zinc), capable de reconnaître des séquences d'ADN et de s'y lier. En résumé, ceci conduit à réguler la fonction du gène. Les chercheurs du CRG sont allés un cran plus loin en réduisant l'expression du gène muté, ce qui pourrait freiner le développement de la maladie. «Nous avons conçu des ZFP qui reconnaissent et se lient spécifiquement à plus de 35 répétitions du triplet CAG, empêchant ainsi l'expression du gène contenant ces répétitions et réduisant la production de la protéine Huntingtine mutée», explique Mireia Garriga-Canut, auteur principal et chercheur du groupe génie de réseau génétique au CRG. «En appliquant ce traitement à un modèle murin transgénique, porteur du gène Huntingtin humain muté, nous avons observé une apparition plus tardive des symptômes.» Carmen Agustín Pavón, l'un des auteurs de l'étude, déclarait: «L'étape suivante est d'optimiser le concept pour en faire un traitement efficace et durable. Ceci ouvrirait la voie à une thérapie de la maladie de Huntington.»Pour plus d'informations, consulter: Centre for Genomic Regulation (CRG) http://www.crg.eu PNAS http://www.pnas.org/

Pays

Espagne