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Mise en garde d'un chercheur britannique: les tourbières, une nouvelle menace en matière de réchauffement climatique

Un chercheur britannique lance un avertissement selon lequel les tourbières de toute la planète libèrent d'énormes quantités de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère, et ce processus pourrait être sans fin, donnant lieu à un effet boule de neige. Les tourbières contienne...

Un chercheur britannique lance un avertissement selon lequel les tourbières de toute la planète libèrent d'énormes quantités de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère, et ce processus pourrait être sans fin, donnant lieu à un effet boule de neige. Les tourbières contiennent une quantité considérable de carbone organique et d'aucuns estiment que les tourbières d'Europe, de Sibérie et d'Amérique du Nord réunies représentent l'équivalent de 70 années d'émissions industrielles de CO2 dans le monde. On craint que ces tourbières libèrent de plus en plus de leur carbone dans les rivières sous la forme de carbone organique dissous (COD). Cette recherche a été menée par le Dr Chris Freeman, de l'université du Pays de Galles à Bangor, en Grande-Bretagne, qui déclare: "Les stocks mondiaux de carbone dans les tourbières se vident à un rythme alarmant. C'est un cercle vicieux. Le problème ne fait qu'empirer, de plus en plus rapidement." Les taux de COD dans les rivières augmentent depuis déjà 40 ans, et les chiffres actuels situent le taux de croissance annuel à environ 6 pour cent. La question cruciale est de savoir pourquoi les tourbières libèrent leur stock de carbone. Le Dr Freeman pense que les taux croissants de dioxyde de carbone dans l'atmosphère pourraient en être la cause. Au cours d'une expérience portant initialement sur une autre théorie, le Dr Freeman a cultivé des plantes sur un terrain de tourbières recouvert par des coupoles de verre fermées. Certaines contenaient de l'air normal et d'autres une atmosphère riche en CO2. Il a constaté que les plantes cultivées dans les coupoles riches en CO2 absorbaient des quantités bien plus importantes de CO2, qui étaient à leur tour rejetées dans le sol. Une fois dans la terre, le CO2 nourrit des bactéries qui traversent le sol et libèrent le carbone stocké dans les rivières, où d'autres bactéries peuvent transformer le COD en CO2, lequel remonte dans l'atmosphère. Après trois années, la quantité de COD contenue dans le sol couvert par les coupoles riches en CO2 était 10 fois plus élevée que dans les coupoles contenant de l'air normal. "Cela prouve que même sans réchauffement climatique, une augmentation du taux de CO2 peut nuire à l'environnement. Les tourbières doivent faire partie de la solution", a déclaré le Dr Freeman. "À ce rythme, d'ici la moitié de ce siècle, le COD émis par les tourbières et les rivières pourrait représenter une source de CO2 dans l'atmosphère aussi considérable que la combustion des combustibles fossiles", a-t-il conclu.

Pays

Royaume-Uni