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Des chercheurs mettent en lumière le contrôle global des entreprises

La structure d'un réseau de points de contrôle des multinationales influence la concurrence des marchés ainsi que la stabilité financière à un niveau mondial. Des chercheurs suisses ont étudié l'architecture du complexe international de propriété ainsi que du contrôle arithmét...

La structure d'un réseau de points de contrôle des multinationales influence la concurrence des marchés ainsi que la stabilité financière à un niveau mondial. Des chercheurs suisses ont étudié l'architecture du complexe international de propriété ainsi que du contrôle arithmétique que détient chaque acteur global. Les résultats, publiés dans la revue PLoS ONE, montrent que les multinationales font partie d'une énorme structure «noeud papillon», et qu'une part important du contrôle est maintenu par un petit noyau d'institutions financières. Les chercheurs appellent ce noyau une «superentité» économique. L'étude était partiellement financée par le projet FOC-II («Forecasting financial crises»), qui a reçu près de 1,9 million d'euros au titre du thème «Technologies de l'information et de la communication» (TIC) du septième programme-cadre (7e PC). Aucune étude n'a jamais confirmé ou réfuter la théorie selon laquelle une poignée de grandes compagnies dominent l'économie mondiale. La collection d'informations quantitative n'est pas une tâche aisée; les entreprises pourraient contrôler d'autres sociétés de manière directe ou indirecte. Pour comprendre la structure du contrôle et de ses implications, notamment sur la façon dont elles influencent l'économie mondiale, des chercheurs du département de conception de systèmes de l'institut fédéral suisse de technologie de Zurich (ETH Zurich) ont identifié un petit groupe d'entreprises ayant un pouvoir disproportionné sur l'économie mondiale. L'équipe y est parvenue en étudiant la relation entre 43000 multinationales. «Nous avons démarré à partir d'une liste de 43060 entreprises transnationales identifiées selon la définition de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en prenant un échantillon de plus de 30 millions d'acteurs économiques de la base de données Orbis 2007. Nous avons ensuite appliqué une recherche récursive qui a isolé pour la première fois, à notre connaissance, le réseau de toutes les voies de propriétés provenant et indiquant les entreprises transnationales. Le réseau résultant comprend 600 508 noeuds et 1,1 million de liens de propriété.» Dans leur étude, ils ont découvert un ensemble de 1318 entreprises en participation interdépendante. Chacune de ces 1318 entreprises étaient connectées à au moins 2 autres sociétés ou plus. En moyenne, une entreprise était reliée d'une manière ou d'une autre à 20 autres entreprises. L'équipe montrait que le noyau représente 20% des revenus mondiaux, mais que ces 1318 entreprises détiennent, par le biais de leurs actions, la majorité des plus grandes entreprises de premier ordre et de fabrication du monde. Les entreprises du secteur manufacturier sont considérées par beaucoup comme constituant la véritable économie, composant 60% des revenus totaux. Les chercheurs ont également découvert que seulement 147 entreprises détenaient 40% de la richesse du complexe, autrement dit le «1%». «Cette découverte remarquable soulève au moins deux questions fondamentales à notre compréhension du fonctionnement de l'économie globale», peut-on lire dans l'étude. «Premièrement, quelles sont les implications pour la stabilité financière mondiale? Il est bien connu que les institutions financières établissent des contrats financiers, tels que des dérivés de crédit et de prêt, avec plusieurs autres institutions, ce qui leur permet de diversifier le risque, mais les expose également à la contagion. Malheureusement, les informations sur ces contrats ne sont généralement pas divulguées pour des raisons stratégiques. Toutefois, dans de nombreux pays, l'existence de ces liens financiers est associée à l'existence de relations de propriété. Ainsi, dans l'hypothèse que la structure du réseau de propriété est un excellent fondé de pouvoir pour le réseau financier, ceci implique que le réseau financier global est également très complexe.» Selon les chercheurs, cette méthodologie peut être utilisée pour identifier les noeuds importants dans tout réseau réel pour lequel une quantité scalaire, comme les ressources, fluctue selon des rapports pondérés dirigés.Pour de plus amples informations, consulter: PLoS ONE: http://www.plosone.org/home.action FOC-II: http://www.focproject.net/ ETH Zurich: http://www.ethz.ch/index_EN

Pays

Suisse