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Une nouvelle technique permettra de définir l’âge des mineurs sans papiers à partir des côtes et des dents

Des scientifiques de l’UGR ont conçu un système plus avancé que les systèmes utilisés actuellement basé sur l’étude des radiographies du thorax et les dents du sujet. Pour la réalisation de ce travail, une analyse exhaustive de 123 radiographies digitales du thorax postéro-antérieures et de 742 orthopantomographies dentaires numériques a été faite.

Des chercheurs du Laboratoire d’Anthropologie de l’Université de Grenade (http://www.ugr.es) ont établi une nouvelle technique qui permettra de définir l’âge des sujets vivants, à travers des méthodes radiographiques du thorax et des dents. Le travail réalisé par le docteur Pedro Manuel Garamendi González et dirigé par les professeurs Miguel Botella López et Inmaculada Alemán Aguilera porte un intérêt spécial aux mineurs sans papiers, puisque ce système permettra, à travers son application dans la pratique de la médecine légale, connaître l’âge de la personne en analysant les radiographies de ses os. Pour la réalisation de ce travail, les scientifiques de l’UGR ont réalisé une analyse exhaustive de 123 radiographies digitales du thorax postéro-antérieures et de 742 orthopantomographies dentaires numériques, grâce au programme informatique appelé « Image J », qui permet de réaliser des études sur les radiographies digitales. La question à laquelle les chercheurs de l’UGR ont voulu donner une réponse est la suivante : comment est, avec l’âge, le rythme de maturation des certaines structures anatomiques osseuses du point de vue radiologique ? « Nous avons étudié particulièrement, l’hyoïde, l’épiphyse proximale de la clavicule, le cartilage costal de la première côte, certains paramètres dégénératifs dans les articulations de la clavicule, certaines variantes de normalité de la clavicule (tubercule conoïde et rhomboïde) et les indices corticaux claviculaires », explique Pedro Manuel Garamendi González. Amélioration des autres techniques Les résultats obtenus sont d’un intérêt pour la pratique de la médecine légale, vu que dans plusieurs cas on a mis en évidence les relatives limitations des méthodes d’usage général, y compris celles recommandées par des groupes d’études internationaux comme l’ AGFAD (groupe d’étude allemand sur le diagnostique de l’âge). Certaines de ces méthodes appliquées sont ; l’étude de la fusion de l’épiphyse proximale de la clavicule pour diagnostiquer l’âge à la limite de 21 ans ou, l’usage de la fusion de la grande corne du hyoïde comme indicateur d’une tranche d’âge supérieure à 30 ans, appliqué par certains auteurs. Selon les conclusions du travail réalisé à l’UGR, dans le cas des hyoïdes, il est recommandable de toujours réaliser une étude radiographique du bloc cervical pour éviter les erreurs de diagnostic différentiel entre les fractures pré et post-mortem et les états de non fusion. Car, il n’est pas prévisible de définir, à travers l’âge d’un sujet, si l’union de la grande corne de l’hyoïde sera fusionnée ou non par le processus normal de maturation avec l’âge, dans le cas des autopsies par étranglements ou pendaison (où l’apparition des fractures de cet os est prévisible). Plus de critères diagnostiques L’étude inclut aussi de nouveaux critères, qui sont d’une grande exactitude scientifique et juridique, pour diagnostiquer l’âge des sujets vivants. C’est le cas de l’usage du cartilage costal de la première côte comme facteur de confirmation des tranches d’âge supérieures à 21 ans. Ce travail ouvre de nouvelles lignes de recherche sur le diagnostic de l’âge, basé sur l’étude des articulations acromion et sterno-claviculaire, à travers des techniques de diagnostic d’image plus adéquates que celles utilisées dans cette étude. L’évaluation conjointe de tous les paramètres analysés conclut que, pour ses caractéristiques techniques, les radiographies digitales obtenues par des méthodes directes ne sont pas un format idéal pour des études anthropologiques basées sur des mesures métriques. « Cette méthode de recherche peut être suffisamment adéquate pour l’identification des traits ostéologiques qui correspondent à des contours osseux significatifs dans des recherches radiographiques du domaine de l’Anthropologie Physique » concluent les auteurs du travail. Une partie des résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue « Cuadernos de Medicina Forense », la principale revue en espagnol sur la médecine légiste en activité.

Mots‑clés

Médecine légiste, Anthropologie

Pays

Espagne