Une chercheuse de l’Université de Grenade réalise la première étude en Espagne sur le profil du public des musées
A la grande majorité de la société, les musées leur inspirent “un grand respect” et, même si presque tout le monde a une perception “positive” des musées, cela dépend de notre expérience personnelle et de notre relation avec les musées depuis notre enfance. C’est la conclusion faite à partir d’un travail de recherche pionnier réalisé par Laura Almazán Fernández de Bobadilla et dirigé par les professeurs María Dolores Álvarez Rodríguez (Département de Didactique de l’Expression Musicale http://www.ugr.es/~demuplac/(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) Plastique et Corporelle) et Eduardo Fernández de Haro (Département de Psychologie Evolutive et de l’Education de l’UGR. Ce travail, dont l’objectif est l’étude des visiteurs du Centre José Guerrero de Grenade, a mis en évidence que la moitié du public visiteur affirme avoir des connaissances “basiques d’art”, alors que le reste déclare n’avoir aucune connaissance. De plus, la grande partie du public réalise les visites sans périodicité fixe, et une proportion mineure réalise les visites mensuellement. Laura Almazán a réalisé le premier travail au niveau national sur le public des musées, et non pas sur une exposition concrète. La chercheuse revendique la figure de l’éducateur dans les musées, un professionnel qui est de plus en plus important dans et hors de nos frontières, et que, cependant, en Espagne, il existe seulement dans certains musées comme l’Artium de Vitoria, le Guggenheim de Bilbao ou le Reina Sofía, entre autres. La chercheuse affirme que, selon les conclusions de son travail, la moitié des visiteurs des musées font plus attention à l’interprétation de l’œuvre qu’à la figure de l’artiste. D’autre part, les attitudes du public devant les œuvres d’art sont très divers : de la recherche d’information pour apprendre à la simple contemplation, ou ils ne présentent aucune attitude spéciale. Presque la moitié des visiteurs, quand ils ne comprennent pas une œuvre d’art, ont tendance à l’attribuer premièrement à eux-mêmes, et après à la propre œuvre d’art. Une expérience pour apprendre La recherche réalisée à l’UGR met en évidence que quand l’attitude du public devant une œuvre d’art est la recherche d’information extra, celui-ci considère la visite comme une expérience d’apprentissage, mais quand la visite est une simple contemplation il considère la visite comme un loisir. Le public qui possède des connaissances approfondies sur l’art valorise la visite seulement comme une expérience esthétique et comme une expérience d’apprentissage ; mais celui qui possède des connaissances basiques, la valorise comme une expérience d’apprentissage, comme une expérience esthétique et aussi comme un loisir. Même si tous sont satisfaits de la visite, le public qui ne possède pas des connaissances d’art ou possède des connaissances basiques dit que rarement il retournera pour visiter le Centre. La moitié du public consacre moins de 5 minutes à observer chaque œuvre d’art, selon les conclusions de cette recherche. Dans le cas concret du Centre José Guerrero de Grenade, une grande majorité du public qui s’est rendue à ce centre a manifesté que, dans des occasions, il serait intéressant non seulement d’avoir le service d’un guide qui explique, sinon avoir l’opportunité de connaître de première main l’artiste. « Étant donné que dans plusieurs cas ça peut être quelque chose de difficile, il serait intéressant de promouvoir les artistes locaux ou ceux qui peuvent se déplacer facilement, parce que cela aiderait au visiteur non seulement de connaître l’artiste, sinon à comprendre la perception de son œuvre ou simplement son approche ou son mode de travail ».
Mots‑clés
Pays
Espagne